Les faits d’insécurité dans les transports n’ont plus lieu à la nuit tombée, mais bel et bien en pleine journée, avec un degré de violence de plus en plus élevé. Les usagers n’ont aucun moyen pour se défendre et se sentent complètement livrés à eux-mêmes.
Du gaz lacrymogène en aérosol pour « neutraliser » les passagers pendant que les bandits dépouillent l’ensemble des occupants du taxi-be. C’était à Ampefiloha, avant-hier, en plein après-midi, alors que le taxi-be accueillait des passagers à l’arrêt situé à côté du complexe scolaire Ampefiloha. Un cas qui n’est pas isolé dans la mesure où une attaque de taxi-be a également fait grand bruit, il y a quelques mois, dans ce même quartier d’Ampefiloha. Les faits rapportés faisaient état d’une bande de détrousseurs faisant irruption en début de soirée dans un taxi-be du côté de l’ANS Ampefiloha, pour délester tous les passagers à bord de leurs sacs, portefeuilles, téléphones portables, argent, etc. Le cas survenu hier a, à nouveau, alimenté les conversations dans ces transports en commun tananariviens, car il sème un vent d’insécurité recrudescente, même dans les transports.
Trop, c’est trop. Cette fois, le mode opératoire adopté par les malfaiteurs inquiète les usagers, avec un degré de violence de plus en plus élevé. On se rappelle, en effet, des cas de taxi-be, ces dernières semaines, également attaqués et les passagers aspergés de jets d’acide avant d’être dépouillés. Les taxis-ville sont également des cibles pour les malfaiteurs qui n’hésitent pas à forcer les portières ou à casser une vitre pour atteindre ses victimes dans le véhicule. De quoi angoisser les usagers, totalement impuissants face à cette violence et cette recrudescence de l’insécurité. « On sait depuis longtemps qu’on doit toujours être vigilant lorsqu’on est à bord des taxis-be avec tous ces pickpockets qui opèrent partout. Mais cette fois, ils n’hésitent plus à vous attaquer violemment, même en pleine journée. J’ai peur, car j’emprunte aussi une ligne de taxi-be qui passe par Ampefiloha. On ne sait jamais, quand ces bandits vont à nouveau attaquer ! » se plaint une lycéenne qui prend le taxi-be quatre fois par jour. « On ne sait plus quoi faire, car même à l’intérieur des taxis et des taxis-be on n’est pas à l’abri des attaques et ce n’est pas la première fois qu’on en entend parler. Il faut que les autorités s’occupent vraiment de cette situation car on n’en peut plus. On n’a pas les moyens de se défendre », renchérit son voisin. Après Antanimena et Ampefiloha, l’axe Itaosy est également un « point sensible », où des attaques de taxi-be ou de véhicules particuliers sont également assez fréquentes. Des faits d’insécurité qui n’ont que trop duré.
Hanitra R.