Un jeune étudiant de l’Institut national de l’Enseignement Supérieur de Madagascar (INSPM) a vécu le pire de sa vie hier matin. En route pour rejoindre son école, il a dû passer à l’hôpital Joseph Ravoahangy-Andrianavalona suite aux blessures qu’il a reçues dans une bousculade à Ampefiloha. L’acte s’est produit quand la victime devait prendre un taxi-be de la ligne 182 à Ampefiloha, près de la station Total, juste au moment où les usagers de cette ligne se précipitaient d’être embarqués dans le premier véhicule qui passait. C’était dans cette bousculade que l’étudiant a tenté de devancer de force un homme. Ahuri, ce dernier a brutalement réagi en donnant un coup de tête à cet étudiant afin de libérer son passage. Malgré tout, la victime affirme, selon son témoignage devant la presse à l’hôpital Ravoahangy-Andrianavalona, avoir reçu de nouveau un coup de poing au visage alors qu’il est déjà monté à l’intérieur de la voiture. Selon toujours le récit de cet étudiant, personne n’a pu venir à sa rescousse car son agresseur, qui se disait être un policier, a exhibé un pistolet. En effet, celui-ci s’est installé librement dans le taxibe qui a repris son trajet. Grièvement blessé, la victime a dû s’arrêter sur place tout en appelant au secours. Venu à sa rescousse, son père qui était, selon les informations un médecin, l’a emmené à l’hôpital où il a appelé les médias pour dénoncer l’agissement de ce soi-disant policier.
Enquête en cours. Ce fait qui pourrait porter atteinte à l’image de la Police nationale, a tout de suite éveiller l’attention des responsables de cette institution. Ces derniers qui affirment, dès la publication de cette information sur les réseaux sociaux, avoir ouvert une enquête pour identifier ledit policier incriminé. D’autant plus que la photographie publiée n’est pas du tout expressive. Mais, les informations recueillies auprès du service des informations et des communications de la police nationale à Anosy ont révélé que le suspect est un policier retraité. Ce qui a intrigué dans cette affaire est le fait de voir que le suspect s’est permis de se comporter comme étant un agent en activité et d’user son statut en tant que tel pour réprimer les faibles. Grave encore qu’il s’est servi d’une arme à feu pour mieux s’imposer en public. Reste à savoir si cet homme est vraiment habilité à circuler avec un pistolet. Les réponses à ces questions dépendront des résultats de l’enquête. La police souligne que jusqu’à la fin de l’après-midi d’hier, aucun commissariat n’a reçu une plainte relative à cet incident.
T.M.