Les transporteurs des coopératives UCTU et UCTS ont été reçus au Palais d’Ambohitsorohitra par le président Andry Rajoelina.
Les affaires nationales avancent à vitesse grand V. Quelques heures seulement après l’annonce de l’augmentation des prix du carburant, les transporteurs dans les zones nationales ont affiché les nouveaux tarifs des taxis-brousse. La décision a provoqué une sorte de panique chez les usagers qui, pour la plupart, étaient pris de court. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas caché leur mécontentement. Cette hausse trop rapide a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
Tolérable. Face à la menace brandie depuis quelque temps par les transporteurs, d’augmenter le frais des Taxibe à 1 000 Ariary, le président Andry Rajoelina les a tout de suite convoqués au Palais d’Ambohitsorohitra. Après deux heures et demie, ou enfin presque, d’intenses négociations, les deux parties se sont convenues pour une augmentation du ticket des Taxis-be à 600 Ariary. Une hausse de 100 Ariary donc par rapport à l’ancien tarif. Ce nouveau prix s’applique dès ce jour. Par rapport aux polémiques qui ont précédé cette décision, bon nombre d’observateurs estiment que cette augmentation est plutôt tolérable. D’ailleurs, durant cette rencontre, le président Andry Rajoelina et le président de l’Union des Coopératives de Transport Urbain (UCTU) ont affiché leur réjouissance par rapport à cette décision « consensuelle » qui, selon ce dernier, « a été prise d’une manière inclusive sans aucune exclusion et sans contrainte ni pression ». « Les deux parties se sont mis d’accord sur le fait de prioriser les intérêts de la population », a-t-il soutenu. « Le transport en commun étant un service public, la décision ne doit pas avoir trop d’impacts négatifs sur le social de la population », a insisté quant à lui le Chef de l’Etat. Pour sa part, le représentant des transporteurs a remercié le président Andry Rajoelina pour son engagement personnel dans la recherche de cette solution. « Nous sommes satisfaits de cette augmentation de 100 Ariary », a-t-il déclaré.
Mesures d’accompagnement. Plus de peur que de mal donc en ce qui concerne le prix des Taxis-be. Alors que les usagers se sont préparés pour une hausse à 1 000 Ariary, l’Etat a réussi à convaincre les transporteurs pour une augmentation à 600 Ariary. À noter toutefois qu’il s’agit d’une hausse provisoire liée aux nouveaux tarifs du carburant. Le prix du ticket connaîtra une nouvelle augmentation au cas où les opérateurs pétroliers décident de procéder à une nouvelle hausse. En tout cas, les observateurs se posent des questions sur la contrepartie de cette décision. Après cette rencontre à Ambohitsorohitra, le ministre des Transports Rolland Ranjatoelina a affirmé que le transport en commun ne fera pas l’objet d’une subvention. Cependant, il a annoncé l’existence de nombreuses mesures d’accompagnement. En effet, en contrepartie, le président Andry Rajoelina a proposé aux transporteurs l’opportunité d’améliorer la qualité des services. Selon le ministre, l’Etat serait actuellement en négociations avec des concessionnaires automobiles étrangers en vue de faire l’acquisition de nouveaux bus qui seront mis à la disposition des transporteurs pour un prix abordable. « L’Etat interviendra pour assurer une facilité de paiement », a-t-il laissé entendre.
Parcs automobiles. En quelque sorte, le président Andry Rajoelina et les transporteurs des zones urbaines et suburbaines se sont mis d’accord pour le renouvellement des parcs automobiles qui desservent Tana et les zones périphériques. Le dossier relatif à cette proposition sera sur la table du président de la République d’ici samedi et grâce à cette initiative, le transport en commun à Antananarivo connaîtra une véritable transformation au plus tard d’ici au mois de mai 2023, a annoncé le ministre Ranjatoelina Rolland. Par ailleurs, les transporteurs bénéficieront aussi d’une intervention de l’Etat auprès des organismes de microfinance pour obtenir des prêts à taux préférentiels. La rencontre d’hier a été réservée aux membres des coopératives UCTU et UCTS. D’après les informations, ce jour, ce sera au tour des transporteurs des zones nationales qui vont rencontrer le président Andry Rajoelina.
Davis R
De quoi s’agit-il en définitive !? …
…du maintien et/ou du rattrapage voire de l’augmentation des marges et donc des revenus des pétroliers…dans un contexte de mauvaise conjoncture ;
… de la hausse …mécanique des prix en général , des prix des ppn en particulier ;
…de l’augmentation des difficultés à vivre ou survivre des populations du fait de la diminution de leurs revenus et donc de leur capacité à payer ce dont elles ont absolument bedoin pour vivre .
Nous connaissons le revenu moyen quotidien du Malagasy .
N’est-il pas souhaitable , utile pour la compréhension , de connaître aussi les revenus des pétroliers ? …histoire d’en vérifier l’évolution réelle à la baisse , à la stagnation , ou à la hausse .
Ce manque d’éléments d’appréciation dévalorise la portée de l’article et la valeur du travail de son auteur , et du journal (journalistes ?) .
PS : sans volonté de froisser .
inévitable cette hausse , les distributeurs , je parle « des gérants de stations » doivent survivre ainsi que les employés .
Les marges des pétroliers ? tu peux rien y faire , ils imposent .
donc soit à l’état de compenser , soit à nous de subir .
comme l’état malgache compense déjà les pertes depuis des années sans en tirer le moindre taxes , il y a des taxes mais la balance est déficitaire .
J e voulais dire par là que cette hausse de 100 ariary de taxibe n’est qu’une amuse bouche .
on en reparlera d’ici peu .
Bonjour,
Les prix de l’essence et du gasoil vont vertigineusement augmenter et cela plusieurs fois d’ici 2024 car sinon les pétroliers ne fourniront plus un m3.
Si l’Europe n’arrive pas a enrayer l’augmentation des prix à la pompe alors que le volume de consommation est 500 fois supérieure à celui de Madagascar , ce n’est certainement pas Madagascar qui va imposer sa loi sur les prix des carburants.
Mais quels sont les concessionnaires automobiles étrangers qui vont avancer des bus de nouvelles technologies à un Etat (qui a grandement du mal à rembourser d’une part les entreprises de BTP et tant d’autres sur des secteurs différents) qui va mettre des années à rembourser les prix de ces nouveaux bus à technologie avancée.
On pourrait parler aussi du téléphérique à Antananarivo qui doit être opérationnel fin 2023, mais les travaux ont’ ils déjà commencé car un prêt a été octroyé il me semble pour sa réalisation …
Enfin bref, les répercussions avec la guerre en Ukraine sur l’inflation , la perte de production , la chute de l’index LME ne seront rien quand la Chine déclenchera une offensive sur Taïwan en 2023, alors là oui l’Afrique y compris Madagascar vont connaitre la pire récession avec une inflation galopante à deux chiffres pendant plusieurs années.