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vendredi, novembre 22, 2024
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Technologie : Dans le monde de la robotique malgache

L’équipe de « Girls Robotika » lors du Robotex 2019.

À Madagascar, des féru(e)s de robotique ont depuis quelques années fait des percées dans ce domaine dans le monde. Cette technique combinant électronique, mécanique et informatique, attend patiemment mais sûrement son explosion. 

Deux millions d’ariary, voilà le coût d’un mini « robot-pompier ». Polytechnicien et spécialiste malgache de la robotique, ayant déjà effectué des concours dans quelques pays européens, Tsiresy Mila Randriarimanana, sait ce qu’il dit. « Nous avons construit un robot entièrement autonome, capable d’éteindre quatre petites flammes. Il se déplace en évitant des lignes noires et les cibles se trouvent dans un cercle noir. S’il arrive à y entrer et éteindre les flammes, on remporte le maximum de points ».

Actuellement mentor technique et leader coach chez « Robotika », un club dont les membres féminins ayant déjà composé l’équipe nationale en 2019 ont atteint le top 10 lors d’une compétition mondiale, ce passionné veut poursuivre son rêve. La particularité des équipes malgaches, « c’est que nous construisons le robot de A à Z », fait savoir Mickaella Rasamimanana, co-fondatrice du club. Depuis la conception, l’assemblage, et jusqu’à la programmation. « Pour la plupart des pays, ils achètent des modèles déjà préconstruits », ajoute-t-elle.

Faute de moyens, il fallait donc concevoir le plan de l’appareil, trouver les pièces adéquates, les assembler. Et enfin, l’étape ultime, intégrer un programme informatique. En d’autres termes, donner un cerveau au robot. « C’est la clé de voûte », fait savoir Lauriane Razanakoto, de chez « Robotika », spécialiste en programmation. À eux trois, ils dépassent à peine les vingt-cinq ans de moyenne d’âge. La preuve que les nouvelles technologies est un secteur où les jeunes malgaches sont très attendus. « Il est possible de créer un vrai robot pompier, utilisable dans des cas réels. Capable de se faufiler dans les lieux inaccessibles. Mais sa conception dépend des besoins », annonce fièrement Tsiresy Mila Randriarimanana.

Pour le moment, ces jeunes ne pensent pas encore grand. Bien qu’ils aient déjà réussi à intégrer le nom de Madagascar dans le milieu de la robotique mondiale. Cependant, à les entendre, la distance entre leur savoir-faire et l’industrialisation du pays peut être résorbée. Cerise sur le gâteau, des ingénieurs et programmeurs malgaches sont capables d’apporter leurs mains à la pâte. Il suffit de penser à l’économie générée, sans avoir à importer des « cerveaux » étrangers. Alors, le club « Robotika » comptent d’abord vulgariser la robotique. « Auprès des jeunes femmes et des filles d’abord, et ensuite auprès de tout le monde », avance Mickaella Rasamimanana. Raison pour laquelle, elle et quatre personnes ont décidé de créer le club.

L’histoire du club « Robotika » a débuté en janvier. Une histoire de geek au féminin. Quand les « Girls Robotika », l’équipe féminine malgache, sont rentrées au pays après le Robotex 2019 en Estonie, les membres ont décidé de démocratiser la robotique. « Dans des pays comme l’Estonie, elle [la robotique] est déjà très en avance », selon Mickaella Rasamimanana. Comme il faut un début à tout, le mieux était donc d’agir sur ses terres. Ensuite, le club concocte plusieurs activités pour toute l’année. Surtout des activités autour de la robotique et du codage. Le combat ne fait que commencer.

Maminirina Rado

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