Non, la vie ne gâte pas. Elle ne fait pas de cadeau, elle martèle, forge l’humanité. « C’est une école » comme disait l’autre. Elle est une courbe en perpétuelle oscillation, conduit l’Homme vers le haut et le fait atterrir dans un environnement houleux… Évidemment, la société inspire le poète-écrivain Momo Jaomanonga. Ainsi, il sort sa troisième œuvre «Tefy am-patagna ». Contenant une soixantaine de pages, ce recueil de poèmes met en relief la littérature de la partie Nord de Madagascar, le jijy. Jaomanonga a révolutionné cet art. « Notre littérature est riche, il faut l’exploiter », a-t-il avancé. Depuis longtemps, ceci est exprimé à l’oral avec des rimes chantées, donc, l’écrivain a néanmoins gardé cette culture en enregistrant ses textes dans un studio, pour garder la culture de l’oralité. En outre, «Tefy am-patagna » est scindée en deux grandes parties. En premier lieu, il évoque les politiciens sans idéologie politique déterminée, formés sur le tas. Bavards, vantards, avares, ils ont le désir excessif d’accumuler les richesses du pays à titre personnel. Dans la deuxième partie de son œuvre, le jongleur de mots se tourne vers ses concitoyens, ceux qui essaient de survivre en adoptant le « système D », ce peuple malgache courageux avec une grande capacité d’adaptation face à toutes les péripéties de la vie.
Dedess comme source d’inspiration. L’auteur et le feu auteur-compositeur Ernest Bezara avait une relation, étant donné qu’ils ont un même objectif. « Je me souviens de ce qu’ils disaient, notre problème à nous les Malgaches, c’est cette formation sur le tas. Rares sont les spécialistes », se rappelle le poète. Sous un autre angle, ce livre est un hommage au chanteur, une dédicace.
Iss Heridiny