Le compte à rebours est enclenché pour les 18 sénateurs puisque leur mandat « doit se terminer le 18 janvier 2026 » d’après l’Avis émis le 3 septembre 2025 par la Haute Cour Constitutionnelle.
Tel est pris qui croyait prendre
Le clap de fin pourrait même avoir lieu plus tôt pour les membres actuels de la Chambre haute. Plus précisément le 21 décembre, date de l’achèvement de la seconde session ordinaire de 60 jours. En effet, il est peu probable qu’une session extraordinaire puisse être convoquée entre-temps. Les sénateurs ne s’attendaient sans doute pas à recevoir les éclats de l’opération contre le général « Bombe ». La HCC a saisi la motion de destitution du président du Sénat le 12 octobre 2025 pour constater que « son poste est effectivement vacant ». Justifiant du … coup, sa Décision du 14 octobre de ne pas confier les fonctions de chef de l’Etat au président du Sénat. En détrônant le général d’Ambohimanga, les élus d’Anosikely pensaient sauver leurs « seza » face à la montée dans la rue de la « lutte pour le changement ». La Décision de la HCC précise d’ailleurs que « Les institutions et organes constitutionnels en place continuent d’exercer leurs pouvoirs habituels ». Sans changer l’Avis sur le « principe de l’intangibilité du mandat qui ne peut être prorogé qu’en temps de guerre, d’invasion ou d’insurrection ». Les « Loholona » devront renoncer prochainement à leurs « seza » et tout ce qui va avec, car les sénatoriales n’ont pu se tenir le 11 décembre dernier selon le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante. À propos de cette structure, le président sortant n’imaginait pas non plus qu’en demandant à la HCC de constater la vacance de poste d’un vice-président, le remplaçant de ce dernier allait le supplanter à la présidence de la CENI. A l’instar des sénateurs, tel est pris qui croyait prendre. Comme le dit un adage juridique, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
R.O



