José, un étudiant en communication à Ankatso originaire de Sambava nous témoigne : « Chaque année je souffre durant le trajet d’Ambilobe-Vohémar. C’est cette route qui m’exaspère le plus, alors que d’Antananarivo vers Ambilobe, le chemin est encore plus long. D’ailleurs, c’est cet axe qui ne me donne pas envie de partir en vacances rendre visite à ma famille. Si seulement vous aviez vu ce que nous avions enduré dernièrement, vous n’arriverez jamais à y croire. Nous nous sommes baignés dans la boue pour pousser le véhicule qui nous a transportés pendant pas moins de 4 heures de temps. Et le comble, c’est que pour faire 10 km il en faut pas moins de 5 heures de temps ! Vous imaginez un peu cela ? Si un jour cette route est goudronnée comme nous en avons l’habitude d’entendre dire par les dirigeants, je pense que les originaires de la SAVA voteront pour eux à chaque mandat. »
Fabrice de Vohémar : « Nous venons de faire un parcours d’Ambilobe-Vohémar la semaine dernière, et notre voyage a duré 6 jours ! Je n’avais plus d’argent en poche en arrivant à Maromokotra, puisque le parcours a été trop long. Et j’ai fait une erreur de calcul à ce que j’avais prévu. Un vrai cauchemar ! Heureusement, qu’il y avait un ami qui a bien voulu me « dépanner » avant d’arriver à Ambilobe, sinon j’aurais crevé de faim ! »
« Notre voiture est tombée en panne avant d’atteindre Anjavolatsaka près d’une pente, et nous avons marché durant près d’une journée avant que notre moyen de transport n’ait pu nous rattraper. Un vrai cauchemar ! D’après les gens qui ont attendu à ce que notre véhicule ait pu se libérer, il a fallu le tirer par un tracteur, puisque les roues se sont tellement enfoncées dans la boue, que la voiture ne pouvait plus bouger » rapporte Nathalie.