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jeudi, mars 28, 2024
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Un temps de flottement

Un nouveau pouvoir est toujours lent à se mettre en place. Dix jours après son investiture, le président Hery Rajaonarimampianina  n’a encore à la présidence ni Secrétaire général, ni Directeur de cabinet. Des inquiétudes se font jour au sein de l’opinion.  Au niveau des forces armées on s’interroge sur le manque d’intérêt à leur endroit, au niveau des députés élus provisoirement et des partis politiques, on se demande si le président arrivera à obtenir une majorité à  l’Assemblée nationale  qui  assurera la stabilité de son mandat. Mais le président ne semble guère vouloir agir dans la précipitation et se soumettre à la pression d’où qu’elle vienne pour mettre en place son staff.  Il attend la proclamation officielle des résultats définitifs des législatives du 20 décembre qui constitue une étape indispensable pour la nomination du Premier ministre et la formation du gouvernement.

Un temps de flottement

              Bien sûr, ce petit temps de flottement, n’assouvit pas la hâte des proches collaborateurs qui espèrent depuis longtemps leurs nominations ainsi que des personnes idoines qui ont accepté de répondre à l’appel aux compétences du président de la République et qui lui tendent  la main pour réaliser son programme. Sinon, le répit, s’il en est, permet  au président Hery Rajaonarimampianina de mieux apprécier les  enjeux et de mûrir davantage ses décisions. Comme chaque mercredi, on s’attendait hier à la tenue d’un conseil des ministres et à la publication d’une longue liste de nominations aux hauts emplois de l’Etat. Mais là aussi, le président de la République a rompu avec les habitudes hebdomadaires de la transition. L’opportunité du conseil, alors que le gouvernement actuel n’a plus comme mission que la gestion des affaires courantes, n’est pas ressentie.  La réunion n’a rassemblé que les membres du gouvernement  concernés par la lutte contre le trafic des bois de rose auquel  il veut mettre fin. Sinon, ce sera  seulement avec le prochain gouvernement que le pouvoir exécutif commencera vraiment  à marquer l’histoire de son empreinte.  Il semblerait que la consultation des futurs membres  du gouvernement  a commencé.  Mais tous les yeux seront aujourd’hui rivés  sur la Cour Electorale Spéciale qui livrera officiellement les noms des députés élus d’après les résultats définitifs. La Cour  a eu du pain sur la planche avec les quelque 600 requêtes qu’elle a reçues demandant en grande partie l’annulation des voix ou de l’élection dans une circonscription. La mise en place de l’Assemblée nationale met fin  au mandat du Congrès de la Transition et du Conseil Supérieur de la Transition.  L’avènement du gouvernement mettra encore un peu de temps. En revanche, les négociations entre les députés se poursuivront pour la constitution de la majorité qui présentera le Premier ministre.  Apparemment, le groupe de partis prend l’avantage sur le parti dans cette affaire. La patience du président de la République sera payée en retour avec  l’assurance d’avoir une majorité présidentielle  lui assurant une grande marge de manœuvre, dans l’application de son programme politique, économique et social.

Zo Rakotoseheno

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