Les tennismen malgaches se sentent lésés vis-à-vis de l’organisation de la Fédération malgache de tennis. Rien ne va surtout concernant la préparation des championnats de Madagascar qui avaient été reportés à plusieurs reprises. Ils s’inquiètent de l’avenir d’autant que le nouveau bureau rencontre déjà d’énormes difficultés à lever des fonds et à organiser son premier championnat.
Les férus du petit ballon jaune et leurs parents ont cependant réuni leur voix et ont passé un message fort à l’endroit de cette instance nationale. « L’annonce surprise du calendrier du championnat de Madagascar juniors qui se tiendra la semaine prochaine à Ilafy n’a été effectuée que mardi, six jours après la compétition. Les joueurs et préparateurs ont donc été pris de court. Cette annonce surprise n’augure rien de bon. Tous ceux qui désirent y participer devront s’inscrire impérativement d’ici vendredi en cherchant des solutions sur les contraintes d’ordre logistique. Même si la Fédération a annoncé qu’elle va prendre en charge les frais de déplacement, avec une indemnité de 15 000 ar par jour, nous faisons face à d’énormes contraintes financières », s’inquiètent les parents qui attendent un geste de la part de la Fédération. Par ailleurs, un bon nombre de joueurs pourraient ne pas participer à ce rendez-vous. Des jeunes sont actuellement à Abidjan dans le cadre des tournois ITF. Et s’ils arrivent à temps pour ce tournoi, ce sera dans la précipitation et la fatigue. La performance des compétiteurs patira. « Si le championnat de Mada catégorie juniors se tiendra à partir du 30 octobre, les autres catégories sont prévues avant la fin d’année. Rien n’est encore précis. Pourtant, l’organisation des championnats nationaux figure parmi les obligations de la Fédération au risque de se voir déclarer défaillante. Elle se félicite d’avoir épongé sa dette auprès de l’ITF, alors que le paiement des cotisations revient à l’Etat. Nous pourrions comprendre que le président Naina Rakotomaniraka n’a aucune attache ni expérience avec le petit ballon jaune. Mais il s’agit d’une organisation structurée avec des objectifs et des obligations claires suivies par des sanctions positives et négatives. Max Andriantefy, fraîchement promu DTN, le père de Dally et Natacha, les fiertés de la génération 1990, connaît pourtant les contraintes non seulement du côté organisationnel au niveau de cette instance mais surtout envers les joueurs », ont conclu les joueurs.
Manjato Razafy