Les championnats de Madagascar de Tennis qui devaient se tenir du 31 juillet au 6 août pour la catégorie junior et vétérans ainsi que du 7 au 13 août toutes catégories sont reportés à une date non encore communiquée.
Telle est la décision de la Fédération malgache de tennis à travers une petite publication sur sa page Facebook la semaine dernière, à quelques jours seulement de la date prévue. Le report serait dû, selon la même communication de la FMT, aux doléances de cinq ligues régionales en l’occurrence Amoron’i Mania, Atsinanana, Vakinankaratra, Boeny et Haute Matsiatra, relatives à leur indisponibilité d’honorer leur participation. Ce report a provoqué l’ire de tous les tennismen et de leurs familles qui ont préparé ce rendez-vous ô combien important depuis des mois. Cette préparation relève de plusieurs volets: la prise de congé des parents auprès des employeurs, les vacances des enfants, la préparation financière, les sacrifices en cette période de vacances ainsi que les préparations physiques et tennistiques. Ainsi, le report désorganise complètement le programme élaboré par toutes les familles depuis le début de l’année. « À quoi sert d’établir un calendrier si celui-ci n’est pas respecté ? Des dispositions ont été prises par tout le monde. Les vacances ont été reportées. En gros, les joueurs se sont mis dans les conditions depuis le début de cette année, en plus d’autres sacrifices. Et pourtant, vous, en tant que responsable(s), il vous a suffi de dire simplement « Reporté » pour balayer tous ces efforts et toutes ces préparations », a commenté Aina Maze, une mère d’un joueur et présidente du club.
Ainsi, la fédération se contente d’annoncer le report des dates des championnats à quelques jours du rendez-vous sans tenir compte des efforts et des sacrifices des participants et de leurs familles. Et le plus surprenant est d’apprendre que la ligue dont est originaire le président de la Fédération, figure parmi celles qui ont été incapables d’honorer la date. S’agit-il d’une manœuvre dilatoire? Les amoureux du ballon jaune s’interrogent. « Je suis indigné de la façon dont la FMT considère les joueurs de tennis et des autres ligues. A même pas six jours de la date prévue pour la compétition, juste reportée, car certaines ligues ne peuvent pas honorer leur présence alors que la date de compétition est déjà prévue », a noté également l’ancien président de la Ligue.
Programme chamboulé
La première mission de la FMT est de fixer en début d’année la date des championnats de Madagascar et d’œuvrer à ce que cette date soit maintenue. Et ce, en déployant tous les moyens adéquats pour le tenir. D’ailleurs, la fédération et les ligues régionales ont tout le temps pour s’y préparer. Les ligues ont fait leur travail en organisant leur championnat régional à temps. « Tous les participants se sont déjà engagés à participer à ce tournoi, les parents ont déjà soumis leurs congés afin d’accompagner leurs enfants, les réservations d’hôtel et de transport ont été faites. Nous nous sommes préparés pour les dépenses et nous avons consacré beaucoup d’efforts afin de participer. Nous, les parents des enfants, demandons le maintien de la date du championnat Junior », a ajouté Jenny Maeva Hasindrakoto, président d’un club dans la Ligue Atsinanana, dans les commentaires.
Force est de constater que depuis l’arrivée de cette équipe fédérale à la barre, c’est la deuxième année consécutive que le championnat de Madagascar est reporté au dernier moment. La majorité des licenciés demandent ouvertement leur démission immédiate pour le bien du tennis malgache. En effet, rien qu’en cette année 2023, la Fédération Malgache de Tennis (FMT) a suscité le mécontentement des passionnés avec la liste des sélectionnés pour les Jeux des Îles de l’Océan Indien, où les meilleures raquettes ne figurent pas. De plus, l’énorme couac à la coupe Davis a conduit Madagascar à sortir honteusement du groupe 5, après avoir été dans le groupe 2 il y a quelques années. Enfin, le scandale du report à quatre jours de l’événement du championnat de Madagascar 2023 ajoute aux problèmes.
Manjato Razafy
