La petite championne boursière du centre de Maroc, Hariniaina Tsantaniony est rentrée au pays. Normalement, elle est ici en vacances et doit rejoindre son centre le 5 septembre. Mais, un petit mais subsiste et appelle à des actions.
Après une bonne année tennistique au centre de haut niveau de Maroc et un passage en classe de 3e selon le système d’enseignement à distance CNED, Tsantaniony est au pays actuellement. En vacances ? En attente ? C’est le cas de le dire. Car boursière acceptée au centre, elle est une des meilleures, que soit du point de vue physique ou comportemental. Mais là que le bât blesse concerne la participation malgache. « La bourse vaut 3 000 USD l’année et le pays doit le payer pour que Tsantaniony réintègre le centre » a avancé sa mère, la joueuse de tennis Lanto. La fédération a déjà assuré l’année passée, mais le paiement doit surtout être effectué par le ministère des Sports. Or, on accuse un retard de paiement.
Et dire que Tsantaniony est très motivée et à 15 ans, elle veut encore aller très loin en tennis. « Je rêve d’une vie de professionnelle. Je peux le faire. Le Maroc est un des pays pour y arriver. Ou encore via un club en Europe. Mais il faut trouver le chemin pour l’un de ces deux choix » dixit Tsantaniony.
Au Maroc, elles sont une dizaine de filles au centre. Elle a terminé finaliste lors d’un tournoi toutes catégories là-bas. Le rythme sport-études est celui qu’elle a déjà adopté aux sports études d’Ampefiloha, un bon point pour le côté ministériel malgache : études le matin, tennis l’après-midi et révision le soir. Dans ce style de vie, elle est accompagnée par deux coaches, suivi de près par le directeur du centre. « Des professeurs aussi nous encadrent dans le système CNED ou enseignement à distance ». Selon elle, « le tennis à Madagascar a évolué. Mais il y a une limite pour les jeunes à un certain niveau et il faut aller à l’extérieur ». D’où ces questions quelle se pose sur son avenir tennistique.
Anny Andrianivonirina
