
Incroyable, mais un vent de révolte est en train de se lever dans le tennis féminin. Un vrai coup de jeune qui laisse penser que l’heure est venue de céder la place à des adolescentes sans peur et sans reproche.
La finale de l’US Open de ce samedi à New York, opposera en effet deux jeunes filles de 18 et 19 ans.
Il fallait être sur le court Arthur Ashe pour voir la Britannique Emma Raducanu s’imposer avec la manière et en deux sets secs (6/1 ; 6/4) devant la Grecque Maria Sakkari.
La jeune femme était pourtant issue des qualifications et est la première à se qualifier dans une finale de tournoi majeur. Plus impressionnant encore lorsqu’on sait qu’elle n’a concédé le moindre set. Un avenir certain pour cette Britannique d’origine roumaine qui, sur ce chapitre, arrive tout juste derrière la grande Maria Sharapova qui a gagné Wimbledon à 17 ans en 2004.
L’autre surprise de cet US Open a pour nom Leylah Fernandez. Une vraie battante qui n’a pas tremblé face aux joueuses de l’élite qu’elle avait éliminées les unes après les autres. A commencer par Aryna Sabalenka, la numéro 2 mondiale qu’elle a balayé en trois sets (7/6 ; 4/6 ; 6/4) au cours d’une bataille de rare intensité. Mais à 19 ans et calée à la 73ème place mondiale, la jeune Canadienne a su trouver les ressources nécessaires pour venir à bout des joueuses mieux classées qu’elle.
Bien avant cette victoire contre la Bélarusse Sabalenka, Fernandez a battu la Japonaise Naomi Osaka (n°3), l’Allemande Angelique Kerber et l’Ukrainienne Elina Svitolina.
Une sacrée performance qui l’autorise aujourd’hui à envisager de gagner pour la première fois cet US Open. Mais n’empêche, rien n’est gagné d’avance devant cette machine britannique Raducanu qui ne lâche rien. Et c’est tant mieux pour le spectacle.
Clément RABARY