Le choix du terrain synthétique offert par la FIFA continue de faire des vagues. Et si la Présidence est revenue sur l’idée de le réaliser à Alarobia tout en s’abstenant de dire sur la suite, les footballeurs regroupés au sein de la Ligue d’Analamanga commencent à élever la voix pour condamner cette valse, hésitation qui risque tout simplement de faire capoter le projet, aussi mirobolant soit-il.
Le bureau de la ligue de football d’Analamanga est carrément pris d’assaut, hier, par les férus du football et plus particulièrement par les dirigeants des clubs pour débattre du choix du futur terrain en synthétique que nous offre la FIFA.
300 clubs. « Nous ne voyons aucune objection à ce qu’on fixe le choix sur le stade de Mahamasina », rapporte le président de la Ligue d’Analamanga, Tôta Henintsoa, qui se dit lui-même être le porte-parole des quelque 300 clubs qui composent sa juridiction.
En fait et pour aller droit au but, les joueurs et les férus du ballon rond réclament Mahamasina pour être transformé en terrain synthétique. C’est le choix qui sera bénéfique pour tout le monde, résume Tôta contraint aujourd’hui d’accepter le désir des footballeurs qui lui proposent même de descendre dans la rue s’il le faut pour dire que la Présidence fait fausse route en ignorant cette demande.
Acquis de la 4e République. « Un terrain synthétique à Mahamasina est comme un investissement pour la jeunesse malgache pour les 20 années à venir et que ce serait une erreur de tergiverser sur le sujet, puisque sa réalisation fera partie des acquis de cette 4e République et par ricochet du Président Rajaonarimampianina », explique Lova Andriamitantsoa de l’Association Sportive d’Antsahameva. Au besoin, explique-t-elle, Mahamasina peut également servir pour le traditionnel défilé des militaires du 26 juin sans que personne ne crie au scandale.
« Le fait d’avoir un terrain synthétique à Mahamasina est aussi bénéfique pour le football scolaire, car il est utilisable à toute heure », réplique un « prof de gym » qui y voit une manière de développer le football à la base.
« Le rugby sera également bénéficiaire d’un tel choix, car il a maintenant une occasion en or pour rendre le Stade Makis aux normes internationales », rapporte pour sa part l’ancien président de la Fédération de rugby, Zo Andriatsilavo, qui explique qu’on a le temps pour le faire, puisque dans l’immédiat et au vu de ses résultats, l’ovale malgache ne pouvait pas prétendre pouvoir héberger une Coupe d’Afrique des Nations chez les seniors.
Autant d’avis favorables en fait, mais comme le dernier mot appartient aux barons de la Présidence, il va falloir faire trancher dans le meilleur délai, car la FIFA ne badine pas sur ce genre de danse où on fait un pas en avant puis deux pas en arrière.
Clément RABARY