Le pouvoir en place finira-t-il par entendre le cri de cœur des férus de football qui demandent la pose d’une couverture synthétique à Mahamasina ? On espère bien que oui tant les arguments ne manquaient pas.
Coup de théâtre, samedi à Mahamasina, quand le président de la Ligue d’Analamanga de football, Tota Henintsoa Rakotoarimanana affirmait haut et fort que sa demande pour un Tour d’Anosy a été refusée par le Préfet de Police et qu’en conséquence, les quelques 3000 personnes ont dû rester dans le stade. Une foule monstre tout aussi inquiète de la tournure des revendications car apparemment le non du Président Hery Rajaonarimampianina ne trouvait aucune explication.
Un petit oui. Selon le président de la Ligue de Fianarantsoa, Hilarion, tout dépend de la réponse de Hery Rajaonarimampianina puisque la Mairie d’Antananarivo et le PDS, Ny Hasina Andriamanjato, et la Fédération Malgache de Football ont déjà signé un protocole d’accord. Comme la FIFA va tout donner jusqu’au moindre centime, il suffit d’un petit oui pour que la pelouse de Mahamasina se transforme en terrain synthétique pour des travaux qui ne prendront même pas trois mois.
Autant le dire qu’on a là un bras de fer superflu et qui ne rime à rien tant c’est une évidence que le projet fera du bien à tout le monde. Et même au rugby qui a été fortement représenté samedi.
Et là aussi, c’est cette figure de légende de Baovola qui appelle au bon sens en admettant qu’il s’agit là d’un premier pas vers le professionnalisme sinon un passage obligé pour tenter de sauver notre football qui souffre d’un manque d’infrastructures.
Une thèse relayée par l’ancien arbitre international, Florian Raolimanana, qui dévoile qu’il faut toujours négocier la tenue d’un match international car en son état, Mahamasina ne peut pas accueillir un match de la Coupe d’Afrique et encore moins des éliminatoires du Mondial. En clair, il n’est pas homologable.
Reste à espérer que ce Président de tous les Malgaches et bien évidemment des footballeurs lâchera du lest pour accorder ce que tout le monde lui demande. Et quand on dit tout le monde, cela inclut une frange d’anciennes gloires présentes à Mahamasina notamment Baovola, Michel Rabearimanana, Roro Rakotondrabe, Jeremia Randriambololona, Raniry, Dezy Monstre, Abdou Bin Hamido, Titi Rasoanaivo et bien d’autres encore.
Solidaires, les arbitres internationaux se trouvaient aussi dans les trois tribunes remplies à ras bord avec Bruno Andriamiharisoa, Nampiandraza Hamada et Andofetra qui font partie de la crème africaine.
On a également vu les présidents des ligues de football de Fianarantsoa, de Vatovavy Fitovinany, du Menabe, du Vakinankaratra et même d’Amoron’i Mania comme pour montrer que ce stade de Mahamasina appartient à tout le monde et qu’il va falloir raisonner comme tel.
Mais de tous les orateurs de samedi, seul Tota Rakotoarimanana qui résume mieux la situation lorsqu’il disait qu’ « il est normal que Tana possède un grand stade digne de ce nom et que le geste n’est pas pour nous mais bien pour nos enfants et pour les 20 années à venir. »
Clément RABARY