Le stade de Barikadimy a été finalement préféré à Mahamasina pour recevoir la couverture synthétique offerte gracieusement par la FIFA. C’est la nouvelle qui divise le monde du football malgache c’est-à-dire près de 40 % des sportifs de Madagascar. Mais le choix de l’Etat malgache ne devra trouver son fondement que s’il investit dans la foulée pour rendre à Mahamasina ce qui est à Mahamasina.
Disposer d’un grand stade d’une capacité de près de 25 000 places, en raisonnant bien sûr à la malgache avec théoriquement 2 Malgaches pour 1 Vazaha, avec une pelouse synthétique utilisable à longueur d’année pour les 20 années à venir.
Les années FCE. C’est le montant du préjudice infligé au football tananarivien qui reste le grand perdant dans ce choix sûrement politique du Président Rajaonarimampianina car ce choix combien capital ne peut venir que de lui. Comme le Chef a toujours raison, il va falloir faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Inutile de rajouter que le choix a fait dans la foulée de nombreux heureux du côté de Toamasina qui doit maintenant s’attendre à voir décoller son football et retrouver dans la foulée ses lustres d’antan.
On espère que ce choix va remettre le football tamatavien sur orbite pour qu’il puisse revivre les années Fortior Côte Est et MMM, deux clubs d’anthologie qui ont fait la renommée de toute cette région.
Mais il faudrait faire en sorte que les Tananariviens ne souffrent pas de cette privation. Et pour ce faire, il serait grand temps de s’investir pour réhabiliter la pelouse de Mahamasina pour qu’elle ressemble à celle de tous les grands stades du monde comme le Maracana brésilien, celle du Bayern de Munich ou pour prendre l’exemple de nos amis français, le Stade de France.
Troisième terrain. Une opération qui passerait, c’est certain, à une gestion rationnelle de cette nouvelle pelouse et l’interdire, comme cela a toujours été le cas sous d’autres cieux, à tous ceux qui s’y entraînent quotidiennement comme le font aujourd’hui les équipes de la CUA rugby et football.
L’idéal pour qu’une pelouse reste dans un bon état est en fait de ne l’utiliser qu’une fois par semaine et pour les grandes occasions. Mais eu égard aux 7 000 licenciés qui composent la seule ligue d’Analamanga de football, l’Etat ferait mieux de trouver un troisième terrain de football en sus d’Alarobia.
Et sur ce chapitre, quelques travaux notamment la construction d’un gradin côté rivière ferait d’Anosizato un stade acceptable et pouvant être utilisé pour les championnats locaux.
Dans tous les cas, l’Etat doit apporter sa part d’eau au moulin pour que le football tananarivien ne perde pas au change. Le minimum en fait…
Clément RABARY