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dimanche, novembre 24, 2024
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Terrains nationalisés : Obstacles à la sécurisation foncière

Les terrains nationalisés ne profitent pas au développement socio-économique de Mananjary.

La plupart des terrains de Mananjary sont catégorisés comme étant des terrains nationalisés.

Longer Mananjary de long en large et s’apercevoir d’une chose : des bâtiments d’une certaine époque (sûrement coloniale) sont laissés à l’abandon et tombent en ruine. Faits marquants également, on semble ne pas vouloir en faire quelque chose qui puisse impacter de façon socioéconomique dans la ville. Quelques questions auprès des natifs et techniciens de cette capitale régionale nous apprennent que ces bâtis abandonnés à leur triste sort sont construits sur des terrains nationalisés. Ceux-ci correspondent à d’anciennes concessions ayant appartenu à des colons. «Ces terrains ne peuvent pas être sujets à des acquisitions. Ce qui signifie donc qu’on ne peut pas les sécuriser», nous explique Giovanni Ramilison, directeur régional de la décentralisation, de l’aménagement du territoire et des services fonciers dans la région Vatovavy. A en croire les explications de ce technicien auprès du ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT), les occupants de fait qui ont investi ces terrains ne peuvent pas procéder à leur sécurisation foncière et donc ne peuvent pas les acquérir de façon légale.

Double

La ville de Mananjary comptabilise dix-huit bâtiments construits sur ces terrains nationalisés. Cela constitue un blocage majeur à l’investissement pour la région. «La question de sécurité foncière revêt une importance capitale dans le domaine de l’entrepreneuriat à Madagascar»,  ajoute Giovanni Ramilison. En effet, il est indéniable que la sécurisation foncière constitue une des bases de l’épanouissement en entrepreneuriat. Si Mananjary fait face aux problématiques des terrains nationalisés, la ville de Ranomafana, quant à elle, fait face aux défis des  » terrains affectés à l’ex-Province autonome de Fianarantsoa » (qui est techniquement une institution inexistante). Ce qui signifie que l’on ne peut pas engager une opération d’acquisition par délivrance de certificat foncier étant donné que les désaffectations sont suspendues. Comment peut-on attirer des investisseurs dans ces zones à vocation touristique si la sécurisation foncière est ainsi entravée ? A ces problématiques s’ajoutent les difficultés socio-économiques qui empêchent l’essor de la région.

José Belalahy

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