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dimanche, décembre 22, 2024
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Dégradation des terres : Un coût économique estimé à plus de 6,7 milliards USD

Depuis 2000, le coût estimatif de la dégradation des terres correspondrait à 1,78 pourcent du produit intérieur brut du pays.

Outre la perte à vitesse grand V des ressources naturelles, la déforestation provoque également la dégradation des sols et terres malgaches. Une situation qui touche toutes les régions du pays, mais surtout les parties ouest et sud-ouest. Une estimation faite dans le cadre de l’analyse environnementale pays Madagascar de la Banque mondiale avance « un coût économique de la dégradation des terres estimé à plus de 6,7 milliards USD depuis 2000 ». Se voulant « prudente », cette estimation ne prend en compte que « les pertes de rendement des principales cultures dues à l’érosion, la perte de production d’énergie due à la baisse de la disponibilité d’eau par l’hydroélectricité, le coût éventuel du dragage des réservoirs et le coût d’opportunité des crédits carbone non réalisé sur le marché international ». Le même document avance dans le même esprit que les pertes de production agricole dues à l’érosion et à la dégradation des terres sont estimées à « 4,1 milliards USD. Ce qui représenterait une moyenne annuelle de 141,4 millions USD, soit l’équivalent de cinq pourcent du PIB agricole ».

Pistes. Le même document avance que la gestion intégrée du paysage peut aider à « inverser la dégradation des terres ». Cette même approche pourrait également restaurer les services écosystémiques et contribuer au développement économique. La Banque mondiale suggère d’investir dans le développement des ressources en eau pour l’hydroélectricité et l’irrigation. Le tout, en améliorant le maintien et l’entretien de la durabilité des fonctions écosystémiques des bassins versants en amont. Le document suggère également « la promotion de la sécurisation foncière et l’amélioration du cadre de réglementation de la gestion communautaire des ressources naturelles ». Enfin, le document de la banque mondiale suggère d’investir « dans une foresterie productive et rehausser l’appui pour la transition vers une cuisson plus économe en énergie et plus propre ».

Recueillis par José Belalahy

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