A deux mois du sommet de la Francophonie, la question sécuritaire demeure problématique surtout après l’arrestation d’un individu se revendiquant de Daech. Radanoara Julien, spécialiste en relations internationales, a indiqué que les menaces terroristes ne devraient pas être prises à la légère. « Qu’il s’agisse d’une simple expérimentation, d’un moyen pour obtenir de l’argent, ou d’une véritable revendication terroriste, il faut prendre la menace très au sérieux », a-t-il dit.
GIGN. Effectivement, plus d’une centaine de chefs d’Etat et délégations seront sur le sol malgache et pour cela, les dispositifs sécuritaires devraient être renforcés. Notons qu’outre les forces nationales, le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale française ou GIGN – une unité d’élite spécialisée entre autres dans l’intervention contre les actes terroristes, ou encore dans la protection des personnes – s’impliquera dans la garantie de la paix et de la sécurité du pays durant le Sommet. Radanoara Julien ajoute également des explications. D’après lui, Madagascar sera au centre des intérêts occidentaux et donc accentuera l’attention des terroristes. « N’oublions pas que ce sont les intérêts occidentaux qui sont en jeu. N’oublions pas non plus que ce sont eux qui font l’objet d’attaques terroristes », rappelle-t-il. D’une manière objective, aucun pays n’est à l’abri du terrorisme dans la mesure où c’est un phénomène présent n’importe où. Mais pour Madagascar et surtout pour l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le Sommet aura bel et bien lieu coûte que coûte. Pour cet expert en relations internationales, « l’Etat est tenu de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous les participants à ce sommet pour éviter une fois de plus les pertes de vie ».
Aina Bovel