Jamais vu les The Dizzy Brains à l’oeuvre? L’occasion est à saisir. Ce soir, Eddy et sa bande vont investir l’Institut Français de Madagascar.
Une coupe, un look qui n’est pas sans rappeler celui des gars des Rolling Stones lorsqu’ils étaient au sommet de leur gloire, une rage et une révolte qui font mouche et ont même fait parler d’eux hors de nos frontières… The Dizzy Brains nous fait voyager au Royaume-Uni des années 70. Une Angleterre où Led Zeppelin sort dans la décennie cinq albums parmi lesquels « Led Zeppelin IV » et le single « Stairway to heaven« , l’un des albums les plus vendus au monde, quand le groupe Queen et un certain Freddie Mercury rencontrent le succès avec un rock aux accents lyriques. Mais le rock des Dizzy Brains s’apparente plus à celui des Sex-Pistols qui, avec leur single « God save the Queen » fait scandale en 1977. Plus revendicateur, le rock-punk de The Dizzy Brains dénonce et dit haut et fort ce que la plupart pensent tout bas. Si pour Eddy et sa bande, la musique occupe une grande place, les paroles ne le sont effectivement pas moins.
« Avec leur look débraillé, leurs riffs acérés et leurs diatribes sociales, les jeunes malgaches de The Dizzy Brains possèdent une hérédité bien marquée. Mais loin d’un ersatz de punk, ce que produisent The Dizzy Brains est une réelle appropriation culturelle. Chroniques de l’horizon sans issue de la jeunesse insulaire, les chansons de la bande s’inscrivent néanmoins dans le sillon des Sonics, Stooges et autres Jacques Dutronc « , écrit Arte à propos du quatuor rock garage qui, l’année dernière ; était la découverte des Transmusicales de Rennes. Ayant découvert Jacques Dutronc ou encore Serge Gainsbourg dans leur enfance, les frères Eddy et Mahefa ont en effet été profondément marqués par la manière dont s’expriment ces chanteurs. Ils ont donc, en grandissant, choisi la même ligne d’écriture et expriment dans leurs chansons ce qu’ils ne peuvent dénoncer et dire tout haut sur la place de l’Avenue ou sur l’esplanade. Un cocktail qui en a séduit plus d’un et a même séduit le public rennais et la presse française et qui séduira encore certainement le public de l’IFM ce soir. C’est en tout cas ce qu’espèrent Eddy et ses complices de scène et Libertalia music-records, le label qui les prend sous son aile.
Mahetsaka
