
« Hasin’ny teatra » investira ce dimanche la scène de l’AFT Andavamamba pour présenter l’opéra intitulé « Ombalahibemaso » durant lequel, les acteurs présenteront deux pièces dont « Tritriva » et « Analamanga ».
Deux pièces pour le prix d’un ! Des pièces qui nous replongent à une autre époque. Celle où la loi ne permettait pas aux jeunes gens de se choisir eux-mêmes leurs propres époux, spécialement s’ils viennent de castes et de classes sociales différentes, celle où la parole des guérisseurs traditionnels équivalait à celle de Dieu lui-même, celle où le Roi régnait encore en maître. « Tritriva » et « Analamanga » se passaient justement à cette époque, celle du roi Andrianampoinimerina. La première pièce, d’une durée de 35 minutes met donc en avant l’histoire de « Ramialy et Rabenirina », deux jeunes gens qui s’aimaient. Leur amour était interdit et la famille de l’un comme celle de l’autre était contre cette union. Mais la voix du cœur étant la plus forte, les deux gens se sont obstinés et ont décidé de vivre ensemble, séparés de leur famille dans les bois aux abords du lac Tritriva, où ont sauté Rabeniomby et Ravolahanta, et coupés de tout vivre. Ils se sont raconté la légende des deux arbres, se demandant s’il s’agit d’une réalité ou d’un mythe. Et croyant vivre la même histoire que leurs prédécesseurs, ils s’apprêtaient à sauter le pas pour immortaliser leur amour…
« Analamanga ». La même époque mais une autre histoire. Celle de Ranakandriana. Ce célèbre guérisseur qui était particulièrement apprécié du roi. Bien qu’étant le grand favori de Sa Majesté, il restait néanmoins soucieux de l’avenir de sa famille et de ses valets. En tant que guérisseur, il n’avait effectivement pas le droit de demander de l’argent à ceux qui viennent le voir, mais devait se contenter de ce que les gens donnent. Il a donc mis en œuvre un plan : simuler sa mort. Ses serviteurs devaient déclarer que Ranakandriana est devenu un dieu et que ses valets sont désormais ses médiums. Les gens y sont venus plus nombreux qu’auparavant pour se soigner, avoir des enfants, trouver le bonheur et la richesse… Et cette fois-ci, avec des offrandes pour le dieu Ranakandriana qui, dans un minuscule palais, dictait ses instructions que les médiums transmettaient. Entendant ce que l’on rapportait, le roi a voulu confirmer ces rumeurs et voir ce dieu personnellement. Arrivé sur les lieux, il a fait des louanges à Ranakandriana « son créateur » disant qu’il lui est beaucoup redevable et que le dieu lui-même accepte de lui prendre ses offrandes. Ranakandriana n’avait qu’à étendre sa main… La suite ? C’est sur la scène de l’AFT ce dimanche 27 mai, à partir de 15 heures.
Mahetsaka