La transformation économique, le développement social inclusif, ainsi que la paix et la stabilité seront au centre des discussions durant les rencontres de haut niveau, dans le cadre du 6e TICAD.
La sixième Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement de l’Afrique (TICAD-VI) se tiendra à Nairobi, Kenya les 27 et 28 août 2016. Une réunion et un dialogue pour une promotion visant à faire connaître cet événement et à inciter Madagascar à y participer, se sont tenus hier au Carlton Anosy. « Pour la première fois, la TICAD se tiendra sur le continent africain. Lancée en 1993 par le Gouvernement du Japon, cette conférence se tenait tous les cinq ans. Aujourd’hui, elle se tiendra tous les trois ans. Les trois premiers sommets, jusqu’en 2003 se concentraient sur les services sociaux de base comme la santé, l’éducation, etc. Ensuite, d’autres besoins de l’Afrique sont apparus. On considère aujourd’hui le développement du commerce, des investissements, des ressources humaines, etc. bref, des questions concernant le secteur privé », a indiqué le chargé d’Affaires auprès de l’Ambassade du Japon à Madagascar, lors de la présentation du TICAD VI, hier aux dirigeants et hauts fonctionnaires malgaches.
Primordial. La TICAD est le pionnier des forums internationaux sur le développement africain, d’après Ono Tomoyuki, secrétaire auprès de l’ambassade du Japon à Madagascar. « C’est une rencontre de haut niveau entre les dirigeants et les partenaires pour le développement de l’Afrique. Elle concerne l’appropriation et les partenariats et se caractérise par l’accomplissement des promesses et l’approche de coopération », a-t-il indiqué. A noter que 72 participants, dont 39 chefs d’Etats africains ont assisté à la TICAD-V, en 2013, où Madagascar était absent. Et pourtant, Madagascar bénéficie de nombreux appuis de la JICA (Agence japonaise de coopération internationale). Le vice-ministre des Affaires étrangères, Bary Rafatrolaza a cité, entre autres les approches 5S, Seikaitsu Kaizen, le programme de volontariat japonais, le PAPRIZ (Projet d’amélioration de productivité rizicole), le PRODAIRE (Projet de développement de l’approche intégrée pour la restauration environnementale et le développement Rural)… des appuis qui ont affiché des résultats impressionnants, les unes aussi bien que les autres. A noter que la participation à la TICAD pourrait permettre à Madagascar de bénéficier de plus d’appuis de la part de la JICA, qui est la plus grande agence bilatérale au monde, pour les aides publiques au développement (APD). D’après Ayumi Takahashi, directeur de programme au sein de la JICA Madagascar, les critères d’évaluation pour avoir des appuis à un projet comprend, entre autres, l’alignement sur l’orientation globale de coopération, la synergie avec les projets en cours ou achevés, etc. Bref, la participation de Madagascar à la TICAD-VI offrira de grandes opportunités de coopération. A noter que les plus grands projets d’infrastructures à Madagascar ont été appuyés par le Japon, si l’on ne cite que la construction du By-pass reliant la RN2 et la RN7, ou le projet d’extension du port de Toamasina avec un budget prévisionnel de 500 millions USD.
Antsa R.