
Magro ne cessera de revendiquer la réconciliation, la seule voie permettant à Marc Ravalomanana de rentrer au pays. Et ce malgré le refus catégorique du clan Razoarimihaja.
La base du TIM et de la Mouvance Ravalomanana est divisée. Au Magro Behoririka, un front composé des militants et des anciens parlementaires (CT et CST) s’érige contre la démarche exclusive de Razoarimihaja Solofonantenaina. Ces militants et ces anciens parlementaires de la Mouvance exigent l’application stricte du statut du TIM que Razoarimihaja Solofonantenaina et consorts ne cessent de brandir pour écarter les Rajemison Rakotomaharo et Mahafaritsy Samuel Razakanirina. D’après l’ancien CT Ignace Randriamamiarizafy, si Razoarimihaja Solofonantenaina organise une réunion de son bureau politique, il doit convoquer tous les membres élus lors du congrès national de 2004. Ce qui n’est pas le cas. A rappeler que ce bureau politique du TIM de 2004 est composé de Razoarimihaja Solofonantenaina (président national), feu Jacques Sylla (SG), Rajemison Rakotomaharo (vice-président pour Antananarivo), feu Raoelina Médard (vice-président pour Toamasina), Ramampy Marie Zénaïde (Vice-présidente pour Fianarantsoa), Joseph Yolland dit Mômy (vice-président pour Antsiranana), Yves Aimé Rakotoarisoa (vice-président pour Toliara), Jean Clément (vice-président pour Mahajanga), Olivier Donat Andriamahefamparany (membre) et Patrick Ramiaramanana (membre) et Raharinaivo Andrianantoandro en tant que « past president ».
Réconciliation à deux vitesses. Si l’on applique le statut du TIM dans ses dispositions qui excluent du parti tous ceux qui ont créé leurs propres partis, seuls Raharinaivo Andrianantoandro, Olivier Donat Andriamahefamparany, Patrick Ramiaramanana et Ramampy Marie Zénaïde sont autorisés à rester dans le bureau politique Version 2004. Car Rajemison Rakotomaharo a créé le « Mamafisoa ». Joseph Yolland et Jean Clément sont membres de l’instance dirigeante du « Matsilo ». Yves Aimé Rakotoarisoa a déjà son « GMMR ». Quant à Razoarimihaja Solofonantenaina, à l’instar de ces pro-Ravalomanana (Mouvance Ravalomanana) qui ont créé et adhéré au parti « Zanak’i Dada », il ne peut pas siéger au sein du bureau politique du TIM. Visiblement, le statut du TIM fait l’objet d’application sélective. Les militants de Magro et les anciens parlementaires de la Mouvance Ravalomanana contestent cette application sélective doublée d’une réconciliation à deux vitesses au sein de l’ancien parti majoritaire. Réconciliation à deux vitesses, car le clan Razoarimihaja Solofonantenaina a définitivement mis une croix sur la réconciliation au sein du parti, tandis qu’à l’endroit du régime de Hery Rajaonarimampianina, ce clan ne cesse d’évoquer la réconciliation nationale pour revendiquer le retour au pays de l’ancien président Marc Ravalomanana. Si un jour, le président Hery Rajaonarimampianina déclare ne pas avoir besoin de réconciliation nationale, qu’est-ce que Razoarimihaja Solofonantenaina et consorts vont-ils dire ?
RAJAOFERA Eugène