Les deux camps, opposition et pro-régime, traversent actuellement une turbulence. Des députés se rebellent et font la grosse tête pour mettre en péril la cohésion dans leurs partis respectifs.
Le camp de la majorité est en proie aux luttes intestines. Certains députés se démarquent par rapport à la ligne de conduite de leur propre parti et font éclater au grand jour un malaise qui gagne la formation politique. L’interpellation de Sareraka, un militant du parti TGV, dans le cadre de l’enquête sur le projet d’attentat contre de hautes personnalités politiques, a provoqué l’ire du député Paul Bert Rahasimanana dit Rossy. Il prend la défense de cet artiste et lance des piques à l’endroit de sa propre formation politique. Tout récemment, Jean Brunel Razafintsiandraofa, élu Mapar à Ikongo, quant à lui, n’hésite pas à critiquer le gouvernement sur certains sujets et se fait remarquer par son franc-parler qui vise l’exécutif.
Motion. Ils se rebellent et mettent en branle la cohésion dans les rangs de la plateforme Mapar. À l’instar du député du 5ème arrondissement de la capitale, Naivo Raholdina, qui a haussé le ton pour réclamer un remaniement, c’est-à-dire le départ de certains ministres dans le gouvernement Christian Ntsay. Il n’a pas hésité à vilipender en public le ministre de la Justice après le clash du 02 juillet dernier, lors du dernier jour de la session ordinaire du Parlement. Sa position est confortée après la collecte des signatures de plusieurs députés pour viser une motion de censure qui n’a finalement pas eu lieu mais qui a secoué le régime. Lors de la déclaration de soutien du Mapar, au lendemain de l’annonce du projet d’attentat contre Andry Rajoelina, la grande gueule du Mapar a brillé par son absence.
Désaccord. Certains n’hésitent alors pas à jouer aux troubles fêtes quand ils réclament plus de marge de manœuvre au sein de leur parti. Comme les députés Fidèle Razara Piera, Hanitra Razafimanantsoa et Rodin Rakotomanjato qui viennent de prendre de la distance vis-à-vis de leurs collègues députés dans le cadre de l’émission quotidienne « Miara-manonja ». Ces derniers seraient en désaccord avec le bureau politique du parti Tiako i Madagasikara et refusent de se soumettre, semble-t-il, aux directives du parti. Le poste de vice-président de l’Assemblée nationale serait au cœur du litige qui partage les membres du parti TIM. Et pour se faire entendre, Hanitra Razafimanantsoa et consorts provoquent le conflit et mettent en évidence une scission qui gagne le camp de Marc Ravalomanana.
Rija R.