Un missile antiaérien, lancé involontairement, atterrit, hier, sur une maison dans le quartier de Tsiadana. Bilan : deux personnes gravement blessées et une maison partiellement détruite.
Hier, le quartier de Tsiadana a été secoué par le bruit d’un projectile venu de nulle part. En réalité, il s’agissait d’une mise à feu accidentelle d’un missile « Strellà » destiné à la défense antiaérienne, dans le cadre d’un contrôle des armes et équipements du Régiment de l’Artillerie Antiaérienne à Betongolo, explique dans un communiqué, le Service de l’Information et de la Communication de l’Armée (SICA).
Heureusement, l’obus n’a pas explosé mais, a quand même causé des dégâts sur un bâtiment de deux étages. Le propriétaire, Razafindranaivo Julien, raconte : « Vers 15h et quart, nous avons vu un objet volant déchirant le ciel, dans un sifflement inhabituel. Ce n’est que quelques minutes après que le pire s’est produit. Un bout de métal coniforme s’est abattu sur la maison et une forte odeur de poudre a été sentie dans tout le bâtiment ». Traversant cette bâtisse de haut en bas en faisant un gros trou dans le toit, ce projectile a même soufflé tout un pan de mur. Dans la foulée, une mère de famille qui est encore restée à l’intérieur, a reçu un débris sur la tête, causant une vilaine blessure, ce qui l’a aussitôt fait perdre connaissance, a-t-on appris sur place. Elle a été immédiatement évacuée à l’hôpital.
Peu de temps après, une escouade d’hommes en treillis est arrivée sur les lieux pour constater les faits et relever les dégâts causés par ce dispositif. La présence de ces hommes en uniformes, qui n’ont, cependant, donné aucune explication quant à la nature de cet objet qui a atterri sur cette maison, ni les circonstances qui l’a conduit jusqu’à cet endroit, n’a pas manqué de susciter des questions sans réponses chez les riverains et les victimes. Les premiers éléments arrivés sur les lieux ont, toutefois, laissé entendre que la prise en charge des victimes serait assurée par les entités responsables de cet incident. Affirmation confirmée plus tard par le Sica, dans son communiqué.
Toujours selon le Sica, le dispositif a été lancé involontairement et a également affecté un militaire, responsable au niveau de la Direction des Matériels Techniques de l’Armée Malagasy, qui a été touché à la main. Brûlé au second degré, il a aussitôt été évacué à l’hôpital militaire de Soavinandriana. Ses jours ne seraient pas en danger.
m.L