Enivrés par le « Gasy label », les députés ont adopté sans lucidité la proposition de loi portant légalisation de la production, de la commercialisation et de la …consommation de « toaka gasy ». L’exposé des motifs de ce texte met notamment en avant le côté valeur ajoutée sans préciser que le fisc se base là-dessus pour établir l’assiette de l’impôt qui serait un « tsaky » difficile à avaler pour le consommateur final.
« Toaka gasy » et Gasy car
« L’encadrement juridique du secteur présente de nombreux avantages pour l’Etat et la population », selon les initiateurs de la proposition de loi, en ignorant ou en feignant d’ignorer dans le calcul de la valeur ajoutée, les consommations intermédiaires. Il n’est évidemment pas question des consommateurs de « toaka gasy », mais de l’ensemble des biens et services inhérents au processus de production. Cela a une dimension économique comme la Loi de Finances Rectificative 2020 que les membres de la Chambre basse ont également pris pour de l’argent comptant en dépit des coupes sombres dans les budgets de plusieurs ministères. Entre autres, au niveau de ceux en charge de la sécurité alors que bon nombre de députés ont paradoxalement soulevé, lors du face-à-face avec les membres du gouvernement, les problèmes d’insécurité dans leurs circonscriptions respectives. La question qui se pose est de savoir s’ils n’ont pas eu suffisamment le temps et/ou les capacités d’examiner la LFR 2020 sauf s’il s’agit d’un réflexe récurrent de béni oui oui de la part des élus de Tsimbazaza qui font d’une pierre, deux coups. En plus du « toaka gasy », les 151 députés auront effectivement droit chacun à un véhicule « Gasycar ». Pour la prévention ou le traitement du Covid-19, ils pourront aussi prendre des gélules CVO+ de Pharmalagasy ou faire des tests auprès du La2M ou Laboratoire d’Analyses Médicales Malagasy. Du « made in Madagascar » comme le « toaka gasy ».
R.O