
Un vent fort souffle dans les rangs de la Police nationale à Toamasina même si ce n’est pas encore la saison cyclonique.
Spoil system
Presque tous les cadres sont mutés. En l’occurrence, le Commissaire central adjoint, le commandant des Forces d’Intervention de la Police (FIP), le chef de la Police de l’Air et des Frontières (PAF), le chef de la Police économique, le chef du commissariat spécial du Port de Toamasina, le chef du Commissariat de Sécurité Publique 1, le chef du CSP 2. Le commandant de la Brigade Féminine de Proximité (BFP) n’a pas non plus échappé à cette série d’affectations qui se situe à mi-chemin du spoil system et de l’alternance.
Flottement
Seul le chef du Service Régional de l’Immigration et Emigration (SRIE), qui est proche de la retraite (ceci expliquant peut-être cela), a échappé à ce cyclone qui a emporté sur son passage de nombreux responsables de la Police au niveau de la Direction Régionale de la Sécurité Publique (DSRP) Atsinanana. Si ces changements s’inscrivent dans le cadre normal de la gestion rationnelle des ressources humaines, force est de se demander si cette vague de mutations ne risque pas de mettre à la surface un certain flottement sinon un flottement certain dans la gestion de la sécurité publique dans le Grand Port.
Directives
En effet, il faudra inéluctablement du temps aux chefs nouvellement nommés pour connaître et maîtriser les réalités sécuritaires à Toamasina. Pour ne rappeler que l’agression le 04 mars 2025 contre Tahina R. Un jeune homme de 23 ans, mort poignardé, par deux individus qui voulaient le délester de son argent. La scène a affolé les réseaux sociaux mais aussi et surtout la population de Toamasina, à tel point que les grands responsables de la sécurité avaient effectué une descente sur place. Entre autre et non des moindres, le Premier ministre qui « assure la sécurité, la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire ». A ce titre, il avait donné des directives fermes aux fins de rétablir la sécurité dans la capitale de l’Est.
Limogeage
6 mois après le drame d’Ambolomadinika qui devait entraîner le limogeage du Commissaire central de l’époque, des faits presque similaires se sont produits récemment dans un quartier tout aussi populaire et populeux de la ville. Un couple qui rentrait d’une veillée funèbre, a été agressé violemment par deux détrousseurs. En voulant défendre sa femme, le mari a été frappé à mort avec un bois rond hérissé de pointes ou de clous au visage et à la tête. L’orbite de son œil était même sortie de sa cavité pour un maigre butin de 7000 ariary.
Egalité de traitement
« Tandroka aron’ny vozona sy ny fiarovana ny vahoaka sy ny fananany ». Littéralement, « les cornes qui protègent le cou et assurent la défense du peuple et de ses biens ». C’est le rôle de la Police selon la plateforme syndicale SEFPONAM qui va souffler ses 7 années d’existence le 21 septembre 2025. L’occasion peut-être pour les syndicalistes de prôner l’égalité de traitement dans les rangs de la Police nationale où les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets, pour ne pas dire la même vague de mutations. Pour ne rappeler que l’assassinat atroce d’une fillette de 8 ans à Antohomadinika ou le viol odieux suivi de meurtre de la fille de Fandrama aux 67 ha. Des bas quartiers comme Ambolomadinika.
R.O
Une profession a le mérite qu’ elle a.
Au sein des corps d’ administration, un dérapage bénin et non intentionnel pourrait être perçu avec indulgence. Mais trop d’ erreurs répétées et dans la durée, laissent entrevoir plutôt des habitudes malignes, une seconde nature, des pratiques grégaires et systémiques.
Le film : les Ripouxl en fait une illustration décomplexée.
Progrès et développement ! faut pas rêver.
Oui c’est un mal nécessaire d’assainir, quand on vois par exemple les inspecteurs de police du commissariat principal de Toamasina, demander un backchich à chaque fois qu’on a une demande à effectuer, ce n’est quand même pas normal !