La tension est à son comble entre les habitants de cette localité située à Toamasina II et une société indienne, parmi les pionniers dans plusieurs secteurs. Malgré le certificat d’occupation délivré par le maire de la commune rurale d’Amboditandroroho après la constatation des membres du comité de reconnaissance locale du fokontany Amboakaviro, certifiant alors que la seule occupante du terrain d’une superficie de 18.500 m2 est l’association Fimpama (fikambanan’ny mpamboly Manambatsio) et ce depuis 1998 jusqu’à nos jours (certification en date du 18/02/20), la société en question a fait irruption dans la propriété et l’a clôturée. Même topo pour l’association FVPPA mais cette fois-ci sur une propriété d’une superficie de 560.000 m2 et toujours dans la même localité d’Amboakaviro. « Ces terrains, nous en avons hérité des colons et nos ancêtres les ont occupés depuis deux siècles. Des caveaux et des champs de culture s’y trouvent. Notre vie dépend de ces propriétés et il n’est pas question que cette société s’en accapare », a-t-on tiré de la pétition de ces associations durant leur réunion du 10 août dernier. Les « Tangalamena » (notables) et occupants ont été signataires de la pétition qu’ils ont adressée en premier lieu au maire pour qu’il les soutienne dans toutes les démarches visant à s’opposer contre toute forme d’accaparement de terrains par le géant de l’immobilier sus-cité. Outre le fait qu’ils ont porté l’affaire en justice, les concernés ont saisi le Bureau anti-corruption et prochainement le Pôle anti-corruption. Un litige pareil n’est pas le premier et le nom de la société concernée est souvent cité dans pareil cas. Les habitants d’Amboakaviro, eux, se disent prêts pour défendre leur héritage en l’honneur de leurs ancêtres. L’affaire est traitée par la justice et un jugement se tiendra le 13 septembre prochain, selon les représentants des habitants qui espèrent avoir gain de cause pour rester sur leur terre natale.
D.R