
La tension a atteint son paroxysme dans la matinée d’hier, entre les employés d’un entrepôt sis à Tsianaloka et un auxiliaire de justice accompagné par des éléments de la gendarmerie. Les dockers et autres travailleurs de l’entreprise ont refusé leur expulsion des lieux en vue de sceller le bâtiment logistique. Le problème est basé sur un litige entre deux ressortissants indopakistanais qui sont pourtant issus d’une même famille. Le premier qui est l’occupant actuel des lieux a refusé de céder l’endroit au second. Il, le premier, dénonce l’usage de faux dans l’acquisition du titre foncier par l’autre partie en conflit. Sur ce point, une procédure judiciaire est en cours, et grande fut la surprise lorsque l’auxiliaire judiciaire et les forces de l’ordre débarquaient à Tsianaloka en vue d’une expulsion manu militari. Il a fallu l’intervention des autorités locales pour que la situation n’ait pas viré à une émeute. Dans le souci de préserver l’ordre public, tellement l’atmosphère était délétère hier, ces autorités ont donné l’ordre de suspendre l’expulsion. Un procès sur cette affaire se tiendra début août, et beaucoup trouvaient très sage cette décision des autorités. Les riverains ont craint le pire hier puisque les passants, les curieux et peut-être les casseurs qui ont afflué sur les lieux mettaient le quartier en effervescence. Marié à une femme de nationalité malgache, l’occupant actuel de l’entrepôt dit qu’il ne craint rien sur la xénophobie et espère par ailleurs que justice soit faite sur cette affaire.
D.R