Le mauvais état de la route et l’inconscience du chauffeur d’un camion-taxi-brousse ont encore tué.
Un grave accident s’est produit, hier vers 15 heures 30, sur la RN 10 reliant Toliara à Ampanihy. Le bilan est lourd, cinq personnes tuées sur le coup et 22 autres grièvement blessées. Admises à « l’hôpital-be » de Toliara, plusieurs d’entres elles sont entre la vie et la mort, selon les informations recueillies, hier, tard dans la soirée.
L’accident s’est produit à 25 km de la ville Toliara à Saint-Augustin au lieu dit Ankilomaronalatse pas très loin d’un barrage de la gendarmerie d’Ankoronga. Les mêmes informations précisent que le camion très chargé roulait à vive allure. Destination finale, la localité d’Itampolo dans le district d’Ampanihy. Le chauffeur n’ayant pas tenu compte du mauvais état de la route a perdu le contrôle de sa voiture. Et l’irréparable s’est produit, une sortie de route et le lourd véhicule s’est couché sur le toit, les quatre roues en l’air. Outre les dégâts matériels, les cinq personnes ont été tuées sur le coup. Les secours s’organisaient pour transporter les blessés à Toliara.
Les voix se sont élevées après cet accident mortel. On dénonce le laisser-aller des autorités qui ont encore permis la mise en circulation des ces vieilles voitures qui ont fait leur temps, plusieurs milliers de kilomètres enregistrés. Et on crie haut et fort l’inconscience des chauffeurs, qui malgré l’état de leurs voitures, aiment encore la vitesse. On est loin des grandes villes où à chaque carrefour, des contrôles stricts sont quasi quotidiens. La réalité est pourtant outre, dans le pays profond, transport de marchandises et transport de voyageurs vont ensemble. Et les accidents arrivent vite et celui d’hier n’est pas un cas isolé. Le problème est pourtant loin d’être résolu. Tout le monde sait que la population rurale, pour son déplacement vers divers marchés hebdomadaires dans la brousse, n’a d’autres moyens de locomotion que ces camions faisant office, à la fois de taxi-brousse et de transport de marchandises.
E.M/r.s.