
Vers le nord de Toliara, environ 350 km se trouve Morombe, un lieu de villégiature exceptionnelle, puisqu’on peut se rendre facilement à Andavadoaka.
Dans ce site touristique du Sud-Ouest s’est tenu un événement dont les jeunes de 7mois à 17 ans se souviendront toute leur vie. Près de 500 enfants ont été circoncis en quatre jours, L’Association Fikambanana Vezo Mitady Fandrosoana Haingana (FIVEMIFAMAHA) Morombe a fait une campagne de circoncision à l’américaine avec l’appui du Ministère de la Santé Publique et du Bureau National des PARAMAED les 23-24-25 et 26 août dans le Disctrict de Morombe. FIVEMIFAHA est une association qui a été fondée en 2004 par des natifs de Morombe et elle est présidée par Cliff Sandrahy Leonard. On entendait moins de cette association qui a surpris tout le monde sur le lancement de campagne de circoncision gratuite dans les communes d’Antaniemieva, Ambahikily, Morombe et Befandefa. Cliff a pris l’initiative de faire un retour à l’origine, pour intervenir dans sa ville natale. Reconnu par beaucoup de monde dans les sports extrêmes, il n’a pas cessé de trouver un moyen pour financer ces interventions en plus de ce qu’il a épargné.
7 mois à 17 ans. Convaincu de son dynamisme, le Ministère de la Santé Publique lui vient en aide pour des médicaments ainsi que trois docteurs venant du bureau national des PARAMED pour assurer cette campagne de circoncision. La circoncision fait partie de la pratique malgache et certaines personnes n’ont pas autorisé leurs enfants pour des raisons personnelles et culturelles. En tout, 500 enfants et adolescents âgés entre 7 mois à 17 ans ont été circoncis durant la campagne. C’est rare qu’on trouve une campagne de circoncision dans le District de Morombe. Une mère de famille confirme : « Ça fait déjà 8 ans qu’il n’y avait pas eu de circoncision à Morombe. Les gens sont obligés de se déplacer dans d’autres Districts ou se rendre à Toliara carrément. C’est malheureux pour nous, puisqu’il faut aussi des moyens. Pour la santé de nos enfants, on est obligé. Grâce à cette campagne, beaucoup d’enfants sont devenus des hommes. Ainsi le veut la coutume ».
Charles RAZA