La société minière « Base Toliara » a été très active ces deux dernières semaines : se rapprocher des sept composantes des communautés de Toliara et ses environs. Jean Bruno Ramahefarivo, Directeur général, tient à respecter les coutumes et les traditions d’abord, même si, le plan général environnemental (PGE) est déjà en poche, avant de commencer constructions et extractions.
L’organigramme s’étoffe parallèlement, le DG ne travaille plus seul. Les négociations avec les riverains et les « Hazomanga » (notables traditionnels) se poursuivent.« Azafady » est un concept sacré qu’il faut respecter avant toute démarche. C’est après les rites seulement que les ancêtres accordent leurs bénédictions.
Beaucoup de rumeurs et préjugés avaient éclaboussé l’ancienne société « Toliara Sands ».Il faut réparer les torts. Selon le DG, « tant que la population ne trouve pas d’intérêt à un projet quelconque, les tenants du projet ne jouiront pas non plus au résultat ». Ainsi à Tsiansia, tout près de Ranobe, lieu d’extraction d’ilménite, un grand débat contradictoire avec le « Fokonolona » a été organisé par « Base Toliara » le vendredi 2 novembre. Les riverains ont appris de vive voix que « Base Toliara n’achète pas de terrain, mais ne fait juste qu’emprunter, avec accord, pour le besoin de l’extraction. Après quoi le terrain revient à son propriétaire, moyennant indemnisation. La circulation est libre dans les 7.000 ha de forêts alloués à la société extractive. Il n’y a que dans le périmètre, où les engins travaillent, que l’accès est interdit, pour raison de sécurité. Le périmètre se déplace au fur et à mesure de l’avancement des travaux ». Grand fut le soulagement des gens venus écouter les discours. A chaque événement et cérémonie, une offrande est offerte, un zébu en l’occurrence.
Atelier de renforcement de capacité. Pendant ce temps, 200 jeunes, membres de deux associations, avaient reçu un renforcement de capacité en « leadership ». Ils ont reçu aussi une formation en entrepreneuriat, pour la préparation de différents projets, finançables par « Base Toliara ». Les projets sélectionnés et prometteurs seront financés par la « BT ». Les jeunes chanceux pourront réaliser et travailler à leur propre compte, sans redevabilité.
Charles RAZA, correspondant à Toliara