
Sportif de haut niveau évoluant dans le domaine de l’athlétisme, le jeune champion est qualifié pour les demi-finales du concours de télé crochet The Voice, France avec son coach, Amel Bent. Champion de France chez les cadets en 2017 et habitué des grandes compétitions depuis son enfance, Tom Rochet qui est d’origine malgache est prêt à porter les couleurs malgaches dans les compétitions internationales, si l’occasion se présente. Au cours d’une interview exclusive, Nambinina nous a parlé de ses deux passions, le sport et le chant, et surtout de son aventure à The Voice. Interview.
MIDI Madagasikara (MIDI) : Vous êtes connu à Madagascar grâce à The Voice. Quel a été le déclic qui vous a motivé à participer à l’émission ?
Tom Rochet Nambinina (T.R.N) : « Il n’y a pas eu vraiment de déclic. Lorsque je faisais mes études aux Etats-Unis, j’ai reçu un message sur mon compte instagram de Bruno Berberes, directeur de casting de The Voice. Il m’a dit que mon profil les intéresse. Et j’ai accepté. J’ai par la suite, envoyé des vidéos et participé au casting sur skype. Et c’était le début de l’aventure ».
MIDI : Lors de l’audition à l’aveugle, les quatre coach’s se sont retournés. Et vous faites partie actuellement des 12 demi-finalistes. Vous attendiez-vous y attendiez à ce scénario ?
T.R. N : « Je ne m’attendais pas du tout à ce que quatre fauteuils se retournent lors de l’audition à l’aveugle et faire un duo avec Pascal Obispo. Passer la première étape, c’était déjà difficile et là, arrivé au stade des demi-finales après avoir affronté les battles et les K.O, pour ma famille et moi, c’était juste incroyable. Mais là, je prends les choses comme elles viennent ».

MIDI : Vous êtes le dernier talent malgache de l’aventure. Vous n’avez pas tellement mis l’accent votre origine malgache. Pourquoi ?
T.R.N : « Je suis né à Madagascar et j’ai vécu là-bas jusqu’à l’âge de quatre ans. J’ai été adopté et je suis parti vivre en France avec mes parents adoptifs avec ma sœur. Je suis fier de mes origines malgaches, et content aussi de représenter le pays en demi-finales de The Voice. Nous retournons de temps en temps à Madagascar et notre dernier passage au pays date de 2016. Lors de cette émission, je l’avais annoncé en tant que sportif de haut niveau ».
MIDI : Vous êtes un grand sportif à votre âge. Pourquoi avoir choisi l’athlétisme ?
T.R.N : « Lorsque je suis arrivé en France, j’ai été scolarisé dans une école primaire. C’était mon professeur de sport qui m’a repéré et s’est rendu compte que j’ai du potentiel pour l’athlétisme. Il a convaincu ma mère à m’inscrire à l’athlétisme à mes six ans. Cela fait alors 14 ans que j’ai pratiqué cette discipline. Depuis, j’ai changé deux clubs et actuellement j’évolue avec Montbéliard Belfort Athlétisme. Je me suis entrainé durement et assidûment pour atteindre mes objectifs. Et j’ai réussi à réaliser les minimas pour les Championnats de France. Je pouvais rivaliser avec les meilleurs dans le championnat jusqu’à atteindre le statut d’athlète de haut niveau. En 2017, j’ai remporté le titre de champion de France de 60 m chez les cadets ».
MIDI : Vous avez suivi une formation sport-études à Elkins aux États-Unis. Qu’avez-vous retenu de cette expérience ?
T.R.N : « Je pouvais dire que c’était une expérience assez bizarre. Je n’ai pas pu faire ce que je voulais aux Etats-Unis. J’étais bloqué par le système sportif américain, je ne pouvais même pas courir au sein du campus. Je n’ai pas pu négocier. Je n’ai pas pu m’entraîner avec l’équipe, et surtout participer à des compétitions. C’était dur et j’ai saisi cette occasion pour faire énormément de musique. C’est à cette occasion que j’ai été repéré par The Voice sur les réseaux sociaux ».

MIDI : Comment arrivez- vous à allier sport et musique, vos deux passions ?
T.R.N : « J’ai toujours fait les deux à la fois. J’espère que je vais réussir à allier mes deux passions. Avant, c’était le sport qui avait pris plus de place mais maintenant avec cette aventure The Voice c’est un peu l’inverse. La musique a pris le dessus. Je ne peux pas choisir car j’ai toujours vécu avec la musique et le sport ».
MIDI : Toujours en parlant du sport, êtes-vous prêt à défendre les couleurs de Madagascar si l’occasion se présente lors des grandes compétitions internationales ?
T.R.N : « Il n’y avait pas de rencontre internationale lorsque j’ai été sacré champion de France et je n’ai pas pu intégrer l’équipe nationale de France. Oui si l’occasion se présente, pourquoi pas ? Ca me tente. C’est un honneur de représenter Madagascar, c’est mon pays natal et j’ai déjà discuté de ce sujet avec mes parents. Je suis fier de mes origines ».
MIDI : Un message pour vos fans et surtout ceux de Madagascar ?
T.R. N : « Je leur conseille de continuer le travail vocal et de saisir toutes les opportunités qui se présenteront à eux. Il faut toujours se battre pour ses passions. Et face à la crise du coronavirus, il faut rester toujours vigilant ».
Propos recueillis par Tanjona DEVAUX