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mercredi, mai 14, 2025
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Tortue « Angonoka » : Il ne reste plus que 70 individus

Le ministre de l’Environnement, Ndahimananjara Johanita promeut l’éco-responsabilité pour conserver notre biodiversité. (Photo d’archives)
Le ministre de l’Environnement, Ndahimananjara Johanita promeut l’éco-responsabilité pour conserver notre biodiversité. (Photo d’archives)

Les pays d’Asie du Sud-Est tels que le Bangkok, la Thaïlande et le Singapour et tout récemment l’Afrique, notamment le Kenya sont les destinations de l’exportation illicite de cette espèce-phare de Madagascar.

Alarmant ! Les tortues « Angonoka » risquent d’être en voie de disparition totale. En effet, il ne reste plus que 70 individus en âge adulte et à l’état sauvage, selon les dernières estimations contre 400 individus en 2011. Cette faune constitue pourtant une espèce endémique à Madagascar qu’on peut trouver uniquement dans le parc national de la baie de Baly à Soalala, en colonisant les peuplements de bambou. Raison pour laquelle, « toutes les forces vives doivent être conscientes et se mobiliser ensemble pour mettre un terme à toute exportation illicite de cette espèce de tortue, car il ne s’agit pas tout simplement de l’affaire de l’Etat », a évoqué Ndahimananjara Johanita le ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, lors d’une conférence de presse hier pour marquer la célébration de la Journée Mondiale de la Biodiversité (JMB). Cet événement a eu lieu normalement dimanche dernier.

Destinations. Elle a fait état que les tortues « Angonoka » ont une durée de vie de près de 100 ans. Leur femelle peut pondre à l’âge de 18 ans et ce, deux à trois fois par an. D’aucuns reconnaissent que cette espèce-phare de Madagascar est déjà menacée d’extinction depuis 1986 en raison des feux de brousse détruisant son habitat naturel. Aujourd’hui, le braconnage a pris le relais des feux. « Son endémicité et sa rareté lui confèrent une grande valeur sur le marché noir international d’animaux protégés. Les pays d’Asie du Sud Est tels que le Bangkok, la Thaïlande et le Singapour et tout récemment l’Afrique notamment le Kenya sont les destinations de l’exportation illicite de notre tortue « Angonoka » en ce moment », a révélé le ministre de tutelle. Le ministère de l’Environnement a entrepris de nombreux efforts  pour éradiquer ce fléau en collaborant avec ses différents partenaires. A titre d’illustration, les 130 tortues à l’extérieur ont été déjà rapatriées et d’autres tortues adultes de la même espèce ont été saisies à Antananarivo et à Boeny.

Reproduction. En outre, « nous coopérons avec la douane et la police à l’extérieur, sans oublier les conventions internationales signées avec la CITES et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature pour lutter contre ce trafic transnational organisé», a enchaîné le ministre Ndahimananjara Johanita. Quant à la reproduction de la tortue « Angonoka », le ministère de l’Environnement collabore étroitement avec l’ONG de conservation Durell qui gère un centre de reproduction agréé à Ankarafantsika. Il en est de même aux Îles Rodrigues avec la société Vanille. A part un plan global d’actions  pour la conservation des tortues endémiques à Madagascar, une politique pénale propre aux tortues est aussi en vue. La formation des agents douaniers locaux et les communautés locales de base n’est pas en reste.

Eco-responsabilité. Dans la foulée, le ministre de tutelle a soulevé l’importance de la conservation de cette espèce-phare et partant de la biodiversité en général afin d’assurer un développement durable dans le pays, dans le cadre de la célébration de la JMB. Le thème porte sur « Intégrer la biodiversité pour le maintien des populations et de leurs moyens de subsistance ».  « Œuvrons ensemble pour la promotion de l’éco-responsabilité de nos citoyens. En effet, notre biodiversité est une fierté nationale, qui plus est, source de bien-être et de bénéfices durables pour la population. Sa valorisation nous permet de promouvoir le tourisme, de développer des énergies renouvelables, de fabriquer des produits pharmaceutiques et cosmétiques sans oublier la vente de carbone issu de la conservation de nos forêts », a-t-elle rajouté.  Notons que son département prévoit de créer 2,5 millions d’ha d’Aires protégées d’ici à 2020. En outre, 1,9 millions d’ha de forêts détruits sont encore à restaurer via des reboisements  si 1,7 millions d’ha ont été déjà faits à travers le programme REDD.

Navalona R.

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