Le samedi 19 mars à Farafangana, d’aucuns avaient reproché au Premier ministre de s’être assis sur le siège réservé au Président de la République alors que c’est le responsable du protocole de ce dernier qui l’a placé là où il était. D’ailleurs, le « seza » en simili cuir du PM était plus …bas que le fauteuil style Louis XV du chef de l’Etat.
Touche pas à mon « seza » !
Le même jeu des chaises musicales a continué hier à l’occasion du culte œcuménique en mémoire des combattants de 1947 à la cathédrale d’Analakely, sauf que cette fois-ci, c’était la place de Jean Ravelonarivo qui a été « squattée » par un autre. En l’occurrence, par Marc Ravalomanana qui croyait « tout simplement » être sur la bonne chaise. A sa décharge, aucun membre du service protocole n’était présent lorsque le vice-président de la FJKM avait fait son entrée. En tout cas, comme il l’a déclaré vendredi dernier, l’ancien président veut retrouver le siège qu’il avait perdu en 2009. Il ne vise pas du tout le fauteuil du locataire de Mahazoarivo qui a réitéré pour sa part, qu’il n’est pas candidat à la présidentielle de 2018. Coupant court aux allégations selon lesquelles il veut occuper la …place du président qui lui a chuchoté on ne sait quoi à l’oreille hier, à la fin de la cérémonie au Mausolée national. Un aparté qui n’est pas passé inaperçu, même s’il était plus bref et moins détendu que la petite causerie entre Hery Rajaonarimampianina qui brigue certainement un second mandat et Lalao Ravalomanana dont le mari était resté bien calé dans le siège de sa voiture après le couac protocolaire de l’instant d’avant à la cathédrale d’Analakely. L’homme attend sans doute son heure pour présider de nouveau la cérémonie de commémoration du 29 Mars. Celui de 2018, s’il arrive à rééditer le « premier tour dia vita » de 2002 et de 2006. En tout cas, toutes ces anecdotes sont à l’image de n’importe quel dirigeant dont le mot d’ordre semble être « touche pas à mon seza ». Et ce, face à ceux qui lorgnent sur leurs places ou qui sont considérés comme tels, au risque pour les uns comme pour les autres, de se retrouver entre deux chaises.
R. O