
Le Tour de Madagascar cycliste continue de déballer son lot de surprises. Et pour la quatrième fois en cinq étapes, le maillot jaune change de main et revenait à l’issue de l’étape d’hier à Dany Andriamihaja, un illustre inconnu…
Il n’est même pas dans l’équipe nationale qui, on le savait, n’était plus qu’une pâle copie de celle d’avant avec les Antsirabéens et Emile Randrianantenaina, mais il a su tenir jusqu’au bout aux assauts de la cavalerie.
Primes. Il, c’est Dany Nicolas Andriamihaja de Canal+. Un coureur moyen comme l’est d’ailleurs le niveau de ce 12e Tour de Mada sans grande consistance pour des raisons jusque-là obscures. Car, ni le président Relaha Jean-Claude et encore moins la bande à Hasina Rakotonirina ne veulent se prononcer, se contentant dans les deux cas de parler d’une affaire de primes. Quelles primes ? C’est toute la question.
Pour revenir aux 90 km entre Ambondromamy et Maevatanana, trois inconnus sont immédiatement passés à l’attaque dès la sortie du pont Kamoro.
Ramanampisoa Jean Freddie, Anjasoa Rakotondrabe et Andrianasolonainarivelo ont pris le devant pour n’être pris qu’à mi-parcours par un lot de premiers poursuivants : Célestin Rakotoasimbola et Eric Razafy, puis un peu plus tard par Vincent Graczyk accompagné de l’ancien maillot jaune, Mazoni Rakotoarivony.
Graczyk au sprint. Comme le parcours est relativement plat, cela a donné une bataille acharnée avec le retour d’une bande de poursuivants d’où émergeait Nambinina Randrianantenaina mais qui fut battu au sprint par le Français Vincent Graczyk comme à Port-Bergé.
La troisième place de cette étape de Maevatanana est revenue à Bruno Randrianarimanana.
Mais les autres n’étaient pas loin, notamment Njaratiana Andriamirado et Eddy Béranger, preuve qu’on a là un lot homogène, enfin presque, car il y a ceux qui ne suivaient pas du tout comme ces six coureurs de Relaha Jean Claude ayant pris le taxi-brousse reliant Mahajanga à Tana.
Le tour s’attaque ce jour à Andriba et sa légende lors de la guerre à l’époque coloniale. L’adage « tsy misy mafy noho ny tany Andriba » (traduire il n’y a pire que Andriba) trouvera ainsi tout son sens pour ces cyclistes bien obligés de se surpasser dans les montagnes de Manerinerina.
Clément RABARY