Un Conseil pour la refondation et la promotion du tourisme à Madagascar vient d’émettre des recommandations face aux grands défis auxquels sont confrontés les professionnels de ce secteur. Ce groupe de réflexion réunit près de 300 acteurs représentant les Tours Opérateurs, l’hôtellerie et la restauration, les guides touristiques, les formateurs, les chauffeurs touristiques et bien d’autres. « Nous ne sommes ni des associations ni des groupements mais nous parlons en tant que techniciens pouvant apporter notre expertise face à la situation actuelle pour la refondation du secteur du tourisme », a expliqué Diary Andrianampoina, du comité mixte de ce conseil lors d’une conférence de presse.
Manque de professionnalisme
Ce secteur est envahi par des acteurs informels qui prétendent être des chauffeurs, des Tours opérateurs, des formateurs et des guides. « Nous identifions entre autres, plusieurs chauffeurs disposant de véhicules neufs qui transportent des touristes sans agrément. La forte dégradation des routes et les retards ou annulations des vols domestiques entravent également notre activité. Les autorités compétentes doivent ainsi renforcer le contrôle de ces chauffeurs non réglementés. Une convention claire avec les Tours opérateurs s’impose également en cas d’annulation des clients », a soulevé Harinavalona, représentante des chauffeurs touristiques. Quant à Harinesy Mananjara Nirina, du côté des Tours opérateurs, il réclame l’application de l’ariary sur toutes les transactions locales et l’ouverture du ciel aérien pour faciliter les transports des voyageurs. Le manque de professionnalisme est également évoqué faute de formation surtout pour les acteurs locaux opérant dans les sites touristiques. « Seuls les cabinets de consultance et les centres de formation devraient dispenser des formations pour les acteurs touristiques tout en valorisant les connaissance empiriques des guides locaux », a souligné Thierry Rakotofiringa, formateur.
Par ailleurs, Voloniaina Raharinosy, opérateur en hôtellerie et formatrice relève que de nombreuses infrastructures sont en construction mais elles ne respectent pas les normes, sans parler du manque d’expérience des nouveaux travailleurs. « Ces normes devraient être publiées au su de tout le monde », a-t-elle ajouté. En ce qui concerne les guides qui sont les ambassadeurs de la destination, « Ils doivent bénéficier d’une retraite », revendique Diary Andrianampoina.
Navalona R.


