L’Organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré l’année 2017 comme celle du tourisme durable. Des opportunités sont à saisir pour Madagascar, selon l’expert Patrick Ramonjavelo.
Lors de l’Assemblée Générale des Nations-Unies de décembre 2015, il a été approuvé par cette instance la proclamation officielle que 2017 sera l’année internationale du « tourisme durable pour le développement ». Cela est une reconnaissance pleine et entière de la contribution positive du secteur du tourisme aux 3 piliers du développement durable : l’économie, le social et l’environnement. Le projet de résolution a été porté par l’Organisation Mondiale du Tourisme, l’institution des Nations-Unies en charge de la promotion du tourisme, jusqu’à son adoption par l’Assemblée Générale en décembre 2015. En amont, il faut savoir que cette recommandation émane d’une réunion d’experts en tourisme durable en octobre 2013 au siège des Nations-Unies à New York aux Etats-Unis, à laquelle a été convié Patrick Ramonjavelo, un expert en tourisme, membre du panel d’experts internationaux sur le tourisme durable et non moins président d’honneur de l’Association des agences de voyages de Madagascar, pour partager l’approche des 4P (Partenariat Public, Privé et Populations) ainsi qu’un mécanisme de financement des projets durables par la diaspora.
Avancées. Il ne s’agit pas là d’une grande première, selon l’expert malgache Patrick Ramonjavelo, car il y a déjà eu deux années internationales du tourisme : en 1967 puis en 2002 pour l’écotourisme. De plus, le tourisme est célébré à l’échelle mondiale tous les 27 septembre depuis 1980, d’après ses explications. En ce qui concerne le cas de Madagascar, Patrick Ramonjavelo a indiqué que cette destination gagne progressivement une reconnaissance internationale « tourisme durable » grâce à la création des entités dédiées au sein du ministère du Tourisme et au niveau de l’ONTM (Office nationale du tourisme de Madagascar), au développement d’Ecolodges de qualité, ou encore aux nombreux engagements d’opérateurs à des chartes de durabilité ainsi qu’aux actions des opérateurs du tourisme pour préserver et valoriser la biodiversité unique. « Ce sont de bons signaux. Il faudra profiter de 2017 pour consolider, mettre plus en lumière et appuyer ces bonnes pratiques qui devront s’inscrire dans un plan stratégique tourisme inclusif avec une approche 4P (Partenariat public-privé-population), dont l’objectif est de créer des emplois, de générer de la richesse et de faire reculer la pauvreté. En somme, un secteur du tourisme au service du développement économique et social des populations locales de Madagascar », a soutenu l’expert malgache.
Antsa R.
