
L’instabilité politique chronique, l’insécurité, l’insuffisance d’infrastructures et le problème au niveau des conditions sanitaires constituent d’autres facteurs handicapant le secteur du tourisme à Madagascar, sans oublier les tickets d’entrée trop chers et la corruption dans les aéroports
Il y a un problème de gouvernance au sein du secteur touristique. C’est le constat du fondateur du Tour Operator « Holidays Madagascar », en l’occurrence Andria Raharinosy qui plus est un consultant auprès de l’Organisation Mondiale du Tourisme. En outre, « le développement de l’informel tue également ce secteur, et ce, depuis 2 000. Cela devient même un fléau nécessitant une prise de responsabilité de l’Etat», a-t-il dénoncé.
Professionnalisme. A titre d’illustration, « certains opérateurs parviennent à proposer des offres d’hébergement gratuit ou de location de voiture 4×4 à 10 Euros sur internet. A mon avis, toutes les offres sur internet doivent avoir des mentions légales afin de ne pas ternir l’image de Madagascar », a-t-il rajouté. En outre, « d’autres opérateurs effectuent une concurrence déloyale en offrant des services à prix cassés parce qu’ils ne paient pas d’impôt », a-t-il enchaîné. A part cela, le fondateur de Holidays Madagascar évoque également un manque de professionnalisme dans le secteur. Son Tour Operator qui était le premier et le seul à avoir mis en place un réseau d’hébergement chez l’habitant dans tout Madagascar a de ce fait contribué à la professionnalisation du secteur en appuyant l’INTH depuis des années, et ce, grâce à son réseau international en matière de formation touristique.
Exclusivité. Holidays Madagascar est ensuite devenu une agence réceptive qui a une exclusivité sur l’exploitation du canal de Pangalane pendant plusieurs années avec plusieurs types de bateaux mis à la disposition des clients pour effectuer un boucle. Il opère dans le secteur depuis 20 ans déjà. « Notre leitmotiv est d’œuvrer pour la professionnalisation de la destination Madagascar », a exprimé Andria Raharinosy. Par ailleurs, il a évoqué que l’instabilité politique chronique, l’insécurité, l’insuffisance d’infrastructures et le problème au niveau des conditions sanitaires constituent d’autres facteurs handicapant le secteur du tourisme à Madagascar, sans oublier les tickets d’entrée trop chers et la corruption dans les aéroports. « Il y a également les décisions souvent inappropriées prises par l’Etat comme l’Open Sky sans mesure d’accompagnement», a-t-il conclu.
Navalona R.