La caravane musicale continue de faire le tour de l’Hexagone. Sur place, depuis le mois de juin, Kônka compte accomplir en beauté sa mission avant d’y retourner pour la fête de la Saint-Sylvestre.
Après avoir visité la diaspora malgache en Bretagne, à Colmar, à Limoges et à Marseille, le Prince du salegy continue sa tournée. Il offrira un spectacle à Lyon et à Bordeaux, les 5 et 6 juillet prochains. À vrai dire, Wawa est à son énième concert à l’étranger. Donc, il sait comment faire vibrer le cœurs des Malgaches qui ont le mal du pays. Sûrement, les chagrineux verseront des larmes.
Cet artiste a fait couler beaucoup d’encre, surtout celles des journalistes. Il est au sommet de son art. L’ambition ne l’a pas quitté. Reconnu dans les îles du sud-ouest de l’Océan Indien, cet homme quadragénaire vise encore plus haut. Il veut que son salegy soit un jour chanté dans les grandes salles de concerts des cinq continents. Rien ne l’empêche de réaliser ce rêve. Et ses inconditionnels l’encouragent davantage pour qu’il aille représenter la Grande-Île à l’international. Cependant, il a déjà fait un grand pas. Une étape que les artistes de sa génération n’ont malheureusement pas franchie. Sa participation à la résidence artistique en Côte d’Ivoire en 2015, son duo avec des chanteurs africains internationalement renommés, ont confirmé cette envie de conquérir un nouveau sommet. En outre, Wawa est également un entrepreneur culturel. Initiateur du Somarôho Festival, le Prince du salegy épaule non seulement les talents en herbe, mais optimise sa visibilité. Derrière tout cela se cache toute une équipe dévouée. Alors, grâce à ce brillant entourage, l’ancien batteur doué de Dr JB surpasse le niveau de son mentor en devenant le plus grand producteur que Nosy-Be n’a jamais connu.
À cet effort, s’ajoute un style singulier. Sans conteste, Wawa a révolutionné le salegy, un style traditionnel spécifique de la partie septentrionale de Madagascar. Cet homme est le premier à mixer le chant du terroir avec des instruments électroniques que d’autres avant lui ont vainement essayé. Qui n’a jamais dansé au rythme de « 400 volt », ce courant musical qui a mis tout le monde d’accord ?
En somme, cette formation de Nosy-Be a tracé son destin avec hardiesse. Son itinéraire est un exemple pour la jeunesse du pays, et en particulier celle de sa ville natale. C’est tout à fait normal si les organisateurs événementiels le sollicitent. Effectivement, cette tournée en France confirme sa notoriété.
Iss Heridiny
