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dimanche, janvier 5, 2025
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Chronique de Mickey : Tout pouvoir s’use (suite)

Une chronique au même titre  datée  il y a deux ans, mais dont la pertinenece reste d’actualité. En situation délicate parce que dépourvu d’une majorité absolue à l’assemblée nationale Macron a fait appel à Elisabeth Borne, une personne sans couleur politique marquée pour tenir le rôle de Premier ministre. Chez nous, comme partout la politique n’est pas tout un long fleuve tranquille. Le tourbillon  qu’animent insécurité, jirama, Airmad risque d’engloutir l’embarcation orange. Toujours est-il qu’il faut  changer d’équipe quand  le pouvoir atteint la cote d’alerte et qu’il se fragilise. Des signes avant coureurs d’une crise profonde existent et tout leader vigilant à son maintien doit les décéler, par exemple des défaites significatives dans des élections locales ou des désaffections persistantes dans l’opinion.Là, ce n’est que la figure apparente de la scène politique, dans le fond, on le sait que le pouvoir s’use et personne même les grands chefs d’Etat ne peut s’y  soustraire.On est dans le cycle pendulaire de tout régime présidentiel qui vire de bord par rapport à sa nature de début, et à mi-mandat, on pense déjà aux prochaines élections majeures à savoir la présidentielle. La vista politique on peut l’appeler ainsi.

Ravalomanana, lui, en son temps  ne l’a pas  appris, il n’a pas su appréhender que la vague orange qui lui a raflé la capitale, a été un avertissement. Une occasion pour lui d’insuffler un nouveau souffle et à son équipe et à sa politique, mais imbu de ses performances économiques, qui soit dit en passant, ne sont pas donc  des conditions suffisantes pour se maintenir, mais  surtout embrigadé par ses « Tiko boys » qui lui verrouillaient toute ouverture, il s’est enferré dans son habit d’homme charismatique mais avec une conduite  quasi autocratique jusqu’à aller mépriser ses adversaires politiques et même la bienveillance de ses amis. En est-il  de même pour  Andry Rajoelina ? Les vagues turbulentes çà  et là au sein de son champs d’influence (partis et courants) convergent vers une fragilisation voire une détérioration de son image.

Enfin, sachez que dans un système de régime présidentiel  un Premier ministre n’est pas issu d’une onction populaire que sont les élections, il est là comme un pare buffle pour recevoir les coups, docile, il ne fait peut-être pas de l’ombre, mais ce n’est qu’un parapluie qui n’arrête pas les flèches. De toutes les façons, il sait qu’il est un potentiel fusible qui va sauter en cas de surtension. Puis le président qui est toujours « vent debout» se fatigue vainement.Quand le pouvoir est à bout de souffle, il appartient donc  au grand sachem  d’aviser à moins qu’il ne peut pas parce qu’il y a des forces centripètes qu’il ne peut endiguer.

M.Ranarivao

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