
à dire dans tout ça ?
À en juger par les peines prononcées par la Justice, des actes de vandalisme contre un CEG « manara-penitra » semblent plus graves qu’un viol ou agression sexuelle …manara-pe.
Circonstance aggravante. Deux ans de prison ferme et 500.000 ariary d’amende contre un « mpiandry » et son fils reconnus coupables d’agression sexuelle ou de viol (c’est selon) sur mineure par le Tribunal de Première Instance (TPI) d’Antananarivo. Une peine jugée trop clémente car il y a visiblement circonstance aggravante du fait que le père peut être assimilé à un ministre d’un culte. Qui plus est, il a été aidé par son fils ou vice versa pour commettre cet acte sur une personne vulnérable, en l’occurrence, une orpheline confiée à l’autorité de ce « mpiandry » qui a failli à sa garde.
Copier-coller. L’argument avancé par la défense comme quoi il n’y a pas eu pénétration sexuelle est loin d’être fondé puisque l’article 332 du code pénal malgache définit le viol comme « tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». Des dispositions qui sont presque du copier-coller de l’article 222-23 du code pénal français au regard duquel, « le viol est une agression sexuelle avec pénétration sexuelle (vaginale, buccale ou anale) ». La pénétration peut réalisée par une partie du corps de l’auteur comme le sexe ou le doigt. Dans le cas d’espèce, le fils aurait glissé son doigt dans le sexe de la victime.
« Manara-penitra ». En revanche, le TPI d’Antsohihy a condamné à 10 ans de prison ferme deux enseignants qui ont vandalisé les vitres des fenêtres, le mât du drapeau situé dans la cour et les matériels pédagogiques du CEG « manara-penitra » d’Ambodiampona à Bealanana. Le fait que les deux hommes appartenaient au corps enseignant et/ou qu’il s’agissait d’un établissement « manara-penitra » constituait-il une circonstance aggravante ? À en juger par le quantum des peines prononcées respectivement à Anosy et à Antsohihy, l’autre question qui se pose est de savoir si les faits reprochés aux deux enseignants sont cinq fois plus graves que ceux commis par le père, le fils et sans …l’esprit sain.
R.O
Si une levée de bouclier a suivi la décision de justice sur ce dossier de viol de jeune fille mineure abusée par des démons du temple ; c’est du fait que le jugement n’a aucunement considéré le fond du problème ; qui est celui des préjudices : moral, familial, social, psychologique, humain, traumatique, violation de la dignité…
Seule la forme faite de code de procédure a été retenue.
L’exemplarité en matière de viol et de traffic doit avoir sa place au Palais.
castration pour le viol! la juge a ete trop clemente!