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mardi, mai 13, 2025
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Trad-fusion : Nela sort du lot

Militante culturelle de sa région, Nela Neilsen a le brassage culturel dans le sang et continue dans ce sens.

Cette jeune femme a certainement déjà entendu Nela lors de sa reprise de la chanson de Brenda Fassie « Vulindlela » . Un morceau qui fait penser aux mères africaines portant leurs enfants sur le dos en plantant du riz dans la campagne. Une chanson avec des textes poignants, une réalité africaine.

Vulindlela, repris par l’artiste malgache Nela, parle de l’histoire d’une mère mal vue par la société car elle est la seule à avoir un fils qui n’est pas marié. Et quand le jour arriva enfin, elle le cria sur tous les toits « viens, viens, mon fils va se marier ». La chanteuse malgache a repris la chanson parce que sa famille a vécu la même histoire. Sous un autre angle, l’artiste malgache est nostalgique. « Les anciennes chansons et les anciens rythmes commencent à se faire oublier, et c’est à travers les covers que je peux les faire revivre, et comme moi-même je suis arrivée un peu tard dans le monde de la musique, j’ai envie de découvrir tout cela et le partager avec le public, à ma façon. En effet, l’objectif principal est de faire voyager dans le passé ». Mais Nela ne se contentera pas de reprendre les chansons des autres, elle a du talent. Elle sortira un single « viavy » ce deuxième trimestre. « Les femmes méritent d’être aimées, respectées, chouchoutées. Même si elles se montrent fortes, au fond d’elles, elles réclament de l’amour et de l’ attention », chantonnera-t-elle. Ainsi, elle grossira les rangs des artistes féministes notamment Tence Mena Black Nadia, Wendy Cathalina, Rijade ou Ninie Doniah.

Depuis 2010 et sa première participation dans une compétition musicale, Nela a changé la perception de la scène musicale Antsiranaise. Avec sa voix mélodieuse, elle est aussi la porte-parole des jeunes générations toujours troublées par une histoire complexe de Madagascar. Originaire d’Antsiranana, elle grandit dans la capitale Antakarana. Brillante et perspicace, elle décide en 2018 de viser une carrière professionnelle. Avec Bob Marley et des artistes africaines pour modèles, elle ne cesse de cultiver son talent. L’année suivante, entourée d’un important réseau d’amis artistes, elle participe à de nombreux festivals tels que Zegny Zo, Green Nkool Nosy-Be. Pour s’en sortir, devenir libre et réussir à monter son projet artistique, la jeune Nela Neilsen a compris qu’il fallait travailler, s’engager et devenir entrepreneure.

La tradition se perçoit dans son travail vocal et certains rythmes qui viennent de sa région. Militante culturelle, elle veut représenter non seulement la Grande Ile mais aussi le Sud-Est de l’Océan Indien. Née d’un père comorien et d’une mère malgache, Nela Neilsen a tous les atouts pour réaliser son rêve. Un rêve qui lui est récemment venu ! « Durant mon jeune âge je n’étais pas encore dans la musique. J’en écoutais rarement, c’était surtout les livres qui me passionnaient », certifie-t-elle.

Depuis deux décennies, la scène musicale à Madagascar est saturée, Nela Neilsen Todivelo a du pain sur la planche pour devancer les artistes de sa génération.

Iss Heridiny

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