
Le « Fanompoambe » se tiendra finalement ce mois de juillet dans la région Boeny, plus précisément à Mahajanga et dans les villages alentours. Les cérémonies démarrent déjà dès ce jour, dans ses propos, le préfet de la Cité des Fleurs, Fitiavana Ravelomahay, a joué quelque peu l’ambiguïté. « Il est défendu de rassembler plus de cinquante personnes, mais par contre, faire des cérémonies traditionnelles n’est pas interdit ». Donc, cette année, l’assistance du Fanompoambe sera extrêmement limitée. Une tradition qui remonte à des siècles et rassemble à chaque fois des milliers de personnes. De plus, les autorités vont étroitement surveiller les mesures prises dans l’organisation.
Le Fanompoambe, ou encore le Fitampoha, remonte à Andriamisara (XVIIe siècle), fondateur religieux du groupe humain Sakalava. Ensuite, il a engendré une génération qui a mis en avant des rois adulés. Ils sont ainsi quatre rois à être honorés lors de cette cérémonie dans le « doany » de Manongarivo notamment. Selon des témoignages recueillis sur place, les gens commencent à affluer à Mahajanga pour assister à la cérémonie. Celle-ci devrait durer une semaine au moins. Cependant, assister à ce genre d’évènement permet de comprendre toute la profondeur et la richesse de la culture malagasy. Comme assister à des rituels sacrés tout en écoutant le « antsa », un style de chant improvisé polyrythmique.
Maminirina Rado