Le weekend dernier, le Bianco a lancé des avis de recherche contre trois personnes engluées dans des affaires de trafics de bois de rose. Une bonne initiative certes mais n’a pas empêché le Cram ou Cercle de Réflexion pour l’Avenir de Madagascar de réagir. Dans un communiqué en date d’hier, Il estime qu’ « effectivement, la Quatrième République est touchée par des affaires relatives aux trafics de bois de rose, comme les autres républiques précédentes ». Le Cram pose plusieurs questions dans ce même communiqué. « Pourquoi il a fallu attendre que Maminirina Jean Eddy ne soit plus sur le territoire malgache pour lancer un avis de recherche à son endroit ? », par exemple. Et lui de poursuivre qu’ « il est loin d’être normal que ces trois personnes soient les seuls responsables des trafics dans le pays ». Toujours dans ce cadre, le cercle de réflexion dénonce le fait que les trafics de bois de rose laissent les « gros poissons » hors des filets du Bianco et de la Justice. Synonyme d’impunité. « Qui sont les responsables étatiques, les transitaires, les agents de la Douane concernés par ces trafics ? », s’interroge le Cram qui ne supporte pas cette impunité. Rappelons au passage que cette dernière fait partie des motifs de la grève du SMM (Syndicat des Magistrats de Madagascar). Mais il n’y a pas que cela. Le Cram rappelle également que « des anciennes autorités étatiques font partie actuellement du Conseil du Fampihavanana Malagasy en étant autrefois des responsables durant ces périodes où le trafic de bois de rose revêt un caractère hémorragique ».
Aina Bovel