Cette affaire n’aurait pas été découverte jusqu’à ce que l’Etat koweïtien ait décidé de renvoyer de son territoire des femmes malgaches qui y travaillaient suite à la propagation de la pandémie de Covid-19. Poursuivi pour trafic de personnes, un couple a été arrêté par le Service des enquêtes spécialisées de la Police nationale (SCES), le 15 juillet dernier. Les victimes font partie des travailleuses malgaches qui ont été rapatriées du Koweït le 8 juin dernier. Débarquées dans la capitale, elles étaient placées en quarantaine au domaine de la mission catholique Saint-François et dans une villa, tous situés dans la commune rurale d’Ambatomirahavavy, dans le district d’Arivonimamo. Puisque le Koweït fait partie des pays arabes où le respect des Droits humains est incertain, la législation malgache interdit l’envoi de travailleurs dans ce pays. Ayant enquêté sur la situation de ces migrants, la police a déniché l’existence de ce réseau de trafic clandestin de personnes. En effet, les victimes ont dénoncé ce couple. Agissant en tant que passeur, ce dernier réclame 1 600 000 ariary à chaque personne qui veut aller au Koweït. Somme qu’il affirme nécessaire pour la préparation des papiers. Une fois l’affaire réussie, il reçoit 500 à 600 dollars par travailleur expédié. C’est une véritable traite de personnes bien structurée. C’est pourquoi, l’enquête pour démanteler ce réseau continue au niveau du SCES. Le défèrement du couple incriminé a été effectué hier, à l’issue duquel, le mari a été placé sous mandat de dépôt à Antanimora et l’épouse placé sous contrôle judiciaire.
T.M.