
Un important trafic de plantes rares a été mis au jour à Masindray, dans le district d’Antananarivo Avaradrano. Ce sont 45 plants, dont plusieurs espèces menacées d’extinction, qui ont été découverts dans une pépinière suspecte. Un ressortissant indo-pakistanais est actuellement au centre de cette affaire, identifié comme le principal responsable de cette exploitation illégale. Lui et ses complices dont deux femmes ont été amenés devant la justice samedi et l’Indo-pakistanais a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy. Les deux femmes ont été placées en détention à Antanimora. Parmi les espèces saisies figurent notamment Operculicarya pachypus, Ravenea sp, Elephantopus sp et Cycas, des plantes figurant sur la liste rouge des espèces végétales protégées à Madagascar en raison de leur rareté et de leur vulnérabilité. Mais l’illégalité ne s’arrête pas là. Pour dissimuler cette activité illicite, le principal suspect aurait utilisé un faux document, se faisant passer pour un opérateur exportateur agréé de flore sauvage. Une fausse licence a été confectionnée pour donner un vernis de légalité à ses activités de commercialisation à l’étranger. L’affaire a rapidement mobilisé les autorités compétentes. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a été saisi du dossier. Ce dernier a immédiatement procédé à la prise en charge des plantes saisies, en vertu de leur statut d’espèces protégées par la loi environnementale malgache. Les complices impliqués dans la falsification des documents administratifs ont également été interpellés. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un réseau bien organisé, spécialisé dans l’exploitation illégale de la biodiversité végétale malgache à des fins lucratives. La brigade de gendarmerie d’Antananarivo-ville a été chargée de l’enquête. Les investigations se poursuivent afin de déterminer l’ampleur du réseau, d’identifier d’éventuels autres complices, et de démanteler entièrement cette filière illégale.
Yv Sam