Le Bureau permanent de l’Assemblée nationale est-il en train de lâcher le député de Soavinandriana impliqué dans l’affaire de trafic de tortues saisis mardi à Ambohibao Antehiroka, District d’Ambohidratrimo ? C’est la question que se posent les observateurs. 48 heures après les faits, alors que ce parlementaire interpellé avec 4 autres individus qui s’avèrent être ses assistants parlementaires a été déféré au parquet du tribunal d’Anosy hier en début de soirée, le Bureau permanent de la Chambre basse ne s’est pas encore prononcé sur le sujet. Joint au téléphone hier, un des sept Vice-présidents de la Chambre basse a annoncé que le Bureau permanent et l’Assemblée nationale ne se prononceront pas sur cette affaire. Il faut laisser la Justice faire son travail d’une manière impartiale et indépendante car il s’agit d’un flagrant délit, a soutenu ce Vice-président de l’Assemblée, tout en rajoutant que Tsimbazaza ne souhaite pas et ne fera aucune démarche ni pour défendre ce député trafiquant ni pour faire pression ou intervenir auprès de la Justice. Ce genre d’agissement ternit l’image de l’Assemblée nationale… C’est intolérable, martèle notre source. Ce membre du Bureau permanent qualifie même cette affaire de crime environnementale.
Flagrant délit. Pris en flagrant délit avec 112 tortues endémiques protégés par la convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), ce député élu dans la Région Itasy sous la bannière des indépendants, ne bénéficiera d’aucun soutien ni venant du Bureau permanent ni de la part de ses pairs députés. Nul n’ignore d’ailleurs que conformément au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, sa poursuite ne nécessite pas de procédure de levée d’immunité parlementaire car il s’agit d’un flagrant délit. Notre source a d’ailleurs expliqué que les faits se sont déroulés hors session parlementaire et ce député n’a pas agi dans le cadre d’une mission officielle. A l’allure où vont les choses, ce député risque de passer la fête de fin d’année en prison. A noter que jusqu’à l’instant où nous mettons cet article sous presse, il est encore en train d’être devant le parquet du tribunal d’Anosy.
Davis R
