Alors que le ministre de la Fonction publique et des lois sociales, Jean de Dieu Maharante a récemment rappelé que l’envoi de personnes pour travailler au Koweit et des pays arabes à risque en matière des droits de l’Homme est strictement interdit, cette pratique continue toujours. Hier, trois individus présumés trafiquants illicites d’êtres humains ont été remis au tribunal de première instance Anosy pour avoir tenté d’envoyer dix jeunes femmes à Koweit via Maurice.
Le 10 mai, les policiers du service central des enquêtes spécialisées et de la lutte contre les fraudes documentaires (SCESLCFD) les ont cueillis avec les dix jeunes femmes sus-mentionnées au domicile de Claudio qui est l’un des trois présumés trafiquants. Claudio est reconnu comme étant le cerveau de cette affaire. Il est surpris en possession des faux cachets à l’effigie de l’Ambassade de Madagascar à Maurice. L’enquête a révélé que Claudio s’est occupé du recrutement de ces jeunes femmes à Andapa et de leur hébérgement à Antananarivo.
Les faux cachets sont utilisés à la confection de faux certificats de travail pour servir de prétexte que les porteurs seraient envoyés pour travailler à Maurice. Et cela afin de faciliter l’obtention de passeport. L’enquête a permis de savoir que pour ce faire, chaque candidate doit verser 1 .6 million d’ariary à Claudio en contre partie de ce service. C e n’est pas tout. A chaque femme arrivée au Koweit, son employeur doit envoyer de l’argent à Claudio. En effet, c’est une affaire très fructueuse pour Claudio. Ce serait la raison pour laquelle, il récidive. C’est pourquoi, son nom est déjà cité dans une autre affaire du même genre et une délégation judiciaire le poursuivant a été émise.
Revenons sur le rappel à l’ordre du ministre Jean de Dieu Maharante. Il a tenu à souligner que pour le moment, aucune autorisation officielle d’envoi de travailleurs à destination de ces pays arabes ne sera possible tant que des conditions, comme l’établissement d’un cahier de charges, la présence d’un consul de nationalité malgache dans le pays d’accueil, ne soit pas remplies.
T.M.