Toutes les parties prenantes s’engagent à appliquer réellement l’Ordonnance 2011-001 et à mettre en œuvre un plan d’assainissement.
Tous les ministères seront mobilisés. Les chefs de région et les chefs de district sont également tenus de prendre leurs responsabilités en cas de suspicion de trafics de bois de rose dans leurs circonscriptions. En fait, des mesures drastiques ont été prises en Conseil de Gouvernement hier au Palais de Mahazoarivo via la mise en œuvre d’un plan d’assainissement du trafic de ces bois précieux. L’objectif consiste à avoir zéro coupe, zéro déplacement et zéro exportation de bois de rose. Pour ce faire, toutes les entités concernées doivent effectuer des comptes-rendus périodiques contradictoires sinon des sanctions sévères comme une affectation ou un limogeage voire une poursuite judiciaire seront infligées à l’encontre de ceux qui refusent d’exécuter l’ordre, a-t-on appris en Conseil de Gouvernement.
Sanctions exemplaires. En outre, la sécurisation de nos zones côtières notamment entre Vohémar et Mananara-Nord sera renforcée par le biais de la surveillance satellitaire et de la mobilisation du bateau de surveillance « Tendrimaso » pour dissuader et arraisonner les bateaux trafiquants. Les parties prenantes s’engagent également à appliquer réellement l’Ordonnance 2011-001. Le ministère de la Justice est ainsi tenu de faire des enquêtes au fond et d’appliquer des sanctions exemplaires pour des cas avérés. Cette Ordonnance prévoit une sanction de 2 ans de prison ferme et le paiement d’une amende d’une valeur de deux fois de la valeur marchande des bois de rose saisis à l’encontre des trafiquants qu’ils soient commanditaires ou complices. A part la restauration de l’Etat de droit, la redevabilité des gouvernants à la population s’impose en faisant une transparence dans toutes les actions entreprises. Un autre engagement pris en Conseil de Gouvernement est d’éviter à tout prix tout détournement des produits saisis en stock ou durant leurs déplacements.
Coopération internationale. Par ailleurs, l’Etat mobilise la coopération internationale dans le dessein de récupérer tous les bois de rose exportés qui ont échappé à son contrôle dans les eaux territoriales de Madagascar. A titre d’illustration, les interventions dans le cadre d’une coopération régionale sont de mise pour dissuader et arraisonner les bateaux transportant les bois de rose localisés en dehors de la Zone Economique Exclusive du pays. Par contre, la CITES pourra intervenir auprès des pays importateurs au cas où les bois précieux débarqueraient dans leurs ports étant donné que les bois de rose malgaches restent sous embargo. Notons que des exportations illicites de ces bois précieux continuent depuis ces derniers jours.
Alternative économique. Quant à la population locale résidant dans les régions d’origine des bois précieux, elle est sollicitée pour adhérer au processus d’assainissement des trafics. Les partenaires techniques et financiers s’engagent de leur côté à mettre en place des mesures d’alternative économique et de filet de sécurité en faveur des couches vulnérables qui sont totalement dépendantes de ce trafic de bois de rose. On n’attend plus ainsi que l’application à la lettre de ce plan d’assainissement présenté en Conseil de Gouvernement.
Navalona R.