La Journée internationale de l’abolition de l’esclavage a été célébrée vendredi dernier.
Dans son dernier rapport sorti au mois de juillet, le gouvernement américain dénonce un recul de la Grande Ile par rapport à la lutte contre l’exploitation des gens vulnérables et la traite de personnes. Dans le discours qu’il a prononcé vendredi dernier dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’abolition de l’esclavage, Thomas Brouns, Conseiller politique de l’Ambassade des Etats-Unis a notamment déclaré que « le gouvernement malgache a fait preuve d’efforts irréguliers en matière d’application de la loi contre la traite de personnes ». En effet, l’année dernière, il n’y a eu que huit enquêtes traitées liées à la traite alors que l’année précédente, 187 enquêtes ont été enregistrées. Si l’on se réfère au rapport sorti en juillet dernier, Madagascar a été désignée niveau 2 pour la deuxième année consécutive. Cela signifie que Madagascar ne satisfait pas pleinement les normes minimales, mais fait toutefois des efforts importants pour les atteindre. Selon les recommandations des Etats-Unis, « des efforts continus sont nécessaires pour éviter un recul dans le classement à l’avenir ». Un éventuel recul peut entraîner une réduction de certaines formes d’aide étrangère que les Etats-Unis fournissent actuellement. Une mise en garde à peine voilée lancée à l’endroit des dirigeants actuels. D’autant plus qu’avec l’élection du nouveau président Donald Trump, les autorités américaines pourraient apporter de nombreux changements dans sa politique étrangère.
40 millions Ariary. D’après le Conseiller politique à l’Ambassade des Etats-Unis, pendant les années passées, Madagascar a fait un progrès. Et lui de citer comme exemple la loi anti-traite adoptée en 2014. Il convient de rappeler que la Grande Ile dispose déjà d’un plan quinquennal national de lutte contre la traite des être humains. Un bureau national qui fonctionne avec le soutien de la Primature et des représentants interministériels a également été mis en place. Toutefois, malgré ces progrès, il reste encore beaucoup à faire. D’après le rapport, le gouvernement malgache n’a alloué que 40 millions d’Ariary de budget pour la lutte contre l’exploitation des gens vulnérables et la traite des personnes. Selon Thomas Brouns, « le gouvernement doit financer adéquatement les efforts de lutte contre la traite pour montrer qu’il est sérieux de s’attaquer au problème. Il doit aussi intensifier ses efforts dans la protection des victimes ». Ce responsable américain a toutefois saluer les efforts fournis par la Société civile dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes.
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